Le contraste est saisissant. Alors que la dette française ne cesse de grimper et frôle 100% du PIB comme ses voisins du «Club Med», le gouvernement suédois a pour sa part annoncé vendredi dernier un objectif ambitieux: réduire la dette de son pays à 35% du PIB pour 2020.
Enviés pour leur modèle économique qui a mieux résisté à la crise financière, la Suède mais aussi le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne n’ont pas diminué et stabilisé leur dette par magie. C’est le fruit de vastes réformes parfois difficiles à faire passer auprès de la population, entreprises sur la durée.
«Ces pays qui ont évité une forte hausse de la dette publique sont ceux qui ont retrouvé le chemin de la croissance après la crise. Et ce, en particulier grâce aux consolidations budgétaires entreprises avant la crise, dans les années 1990», explique Sylvain Broyer, économiste chez Natixis.