Bradley Birkenfeld avait plaidé coupable en juin 2008 pour avoir aidé un client américain à dissimuler 200 millions de dollars en Suisse et au Liechtenstein. Le milliardaire, un investisseur immobilier, a ainsi évité de payer 7,2 millions de dollars d'impôts, selon les autorités des Etats-Unis.
Cette sentence est plus lourde qu'attendu. Bradley Birkenfeld risquait certes cinq ans de prison. Mais il a été un informateur-clé pour les autorités américaines dans le litige fiscal les opposant à l'UBS.
L'ancien cadre, qui vit en résidence surveillée depuis quinze mois, espérait donc bénéficier d'une réduction de peine. Mais le juge a souligné hier que Bradley Birkenfeld ne s'est mis à table qu'à partir du moment où il a été dénoncé par le milliardaire.
L'homme continuera tout de même à collaborer avec les autorités américaines au sujet des enquêtes pour fraude fiscale présumées impliquant des banques suisses, ont indiqué ses défenseurs.
Le jour du verdict a été repoussé quatre fois depuis qu'il avait été fixé au mois d'août de l'an dernier. Rendu finalement hier par une cour fédérale de Fort Lauderdale, il survient deux jours à peine après l'accord Suisse-Etats-Unis sur le litige fiscal. /ats