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Biofield veut simplifier le diagnostic des thromboses

13 déc. 2008, 07:10

«La médecine de demain sera prédictive et j'espère qu'elle sera ainsi meilleure marché», lance Didier Mauroy. Ce vétérinaire de formation, actif notamment aujourd'hui dans le conseil en industrie agroalimentaire, vient de lancer une nouvelle société à Neuchâtel sous l'égide du CSEM.

Au sein de Biofield SA, le scientifique d'origine belge entend développer un dispositif qui, par analyse rapide d'une goutte de sang, permettrait de détecter un potentiel risque pour certaines maladies bien précises. Ce dispositif, à usage unique, ferait appel à divers microcapteurs intégrés pour détecter certaines substances par analyse électrochimique.

Biofield compte sur les chercheurs du CSEM pour pouvoir sortir un premier prototype d'ici deux ans. «Dans un premier temps, nous allons nous concentrer sur la détection du risque de thrombose», souligne Didier Mauroy.

La thrombose, une coagulation du sang, qui occasionne des caillots. Ceux-ci voyagent dans le système sanguin et risquent alors de boucher des vaisseaux, provoquant des dégâts parfois mortels. «Or, des études déjà très anciennes ont démontré qu'on pouvait diagnostiquer un facteur risque chez un patient par analyse électrochimique du sang. Mais personne n'a jamais voulu creuser ça», s'étonne Didier Mauroy. Un diagnostic prédictif simple, rapide et peu coûteux permettrait alors d'éviter bien des soucis.

Installé dans la région bordelaise, Didier Mauroy a vainement cherché des partenaires prêts à soutenir son idée, quand bien même le principe de base apparaît dans plusieurs études. Il s'est même heurté en France à une certaine méfiance «protectionniste» du corps médical qui voyait d'un drôle air ce vétérinaire belge venir marcher sur leurs plates-bandes.

C'est en fouinant longuement, et en passant par l'EPFL, que Didier Mauroy a atterri au CSEM de Neuchâtel, où son projet a été écouté. «J'ai cherché pendant cinq ans. Mais j'ai trouvé là une équipe formidable.»

A terme, si la mise au point du dispositif aboutit, Didier Mauroy entend étendre le principe à la détection d'autres maladies, comme la tuberculose. Pour plus que jamais donner raison à l'adage: mieux vaut prévenir que guérir.

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