Jusqu’à 200 000 francs par an pour le traitement de certains cancers: voilà des coûts qui deviennent insupportables. Non seulement pour les pays pauvres, mais aussi en Suisse. Oncologue, ancien président de l’Union internationale contre le cancer (UICC) et ex-conseiller national (PS/TI), Franco Cavalli dénonce une logique du profit cultivée entre autres par Roche et Novartis. Le médecin s’associe à l’ONG Public Eye, qui lance la campagne «Protégez les malades, pas les brevets».
Le problème du prix trop élevé des médicaments contre le cancer est-il un enjeu mondial de santé publique?
Absolument. Parce que le cancer est déjà la cause de mortalité principale dans les pays riches et il est en passe de le devenir aussi dans les pays pauvres. Au niveau mondial, ce sera rapidement la cause de mortalité numéro un. Je fais partie de la commission de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui décide des remèdes...