Al’époque, l’affaire n’avait pas provoqué de grands remous. En dépit de l’opposition de la gauche, le Parlement a ratifié, l’été dernier, un nouvel accord de libre-échange avec la Turquie, comme il s’en conclut des dizaines. Le délai référendaire est échu depuis peu sans avoir été utilisé, mais aujourd’hui, le contexte a changé. L’offensive turque en Syrie met le Conseil fédéral dans l’embarras. Peut-il encore pratiquer la politique du «business as usual», alors que l’opération turque est condamnée par la communauté internationale et par la Suisse elle-même? Dans ces conditions, la mise en vigueur de cet accord risque fort d’être repoussée à des jours meilleurs.
Mis sous pression, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement. La question devrait être abordée aujourd’hui, lors de sa séance hebdomadaire. Selon nos informations, la délégation du Conseil fédéral pour la sécurité, qui réunit les chefs des départements de la Défense, des Affaires étrangères et...