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Alpiq perd 36 millions de francs au premier semestre

Alpiq a plongé dans le rouge au premier semestre 2012, avec une perte de 36 milllions de francs au premier trimestre.

31 août 2012, 12:00
Alpiq a souffert de la morosité conjoncturelle et dû procéder à des correctifs de valeur et des provisions au premier semestre 2012. Conséquence, le numéro un suisse de l'énergie inscrit une perte de 36 millions de francs, après un bénéfice de 155 millions un an plus tôt.

Sous le coup d'amortissements liés à sa restructuration ainsi qu'à la résiliation d'un contrat en Roumanie, Alpiq a plongé dans le rouge au premier semestre 2012. Le numéro un suisse de l'énergie a essuyé une perte nette de 36 millions de francs, contre un bénéfice de 155 millions un an plus tôt.

Sur la période sous revue, les effets exceptionnels ont atteint un total de 173 millions de francs avant impôts, alors qu'ils s'étaient inscrits à 35 millions à fin juin 2011, ressort-il du rapport semestriel publié vendredi par le groupe établi à Lausanne et Olten (SO). La plus grande part concerne un correctif de valeur de 87 millions sur des contrats d'achats roumains.

Cette charge est liée à la résiliation inattendue avec effet au 1er août de contrats de fourniture d'énergie à long terme par Hidroelectrica, un producteur d'énergie roumain en faillite contrôlé par l'Etat et à l'amortissement des pertes découlant des engagements de livraison contractuels. A cela, sont venus s'ajouter 38 millions de francs imputables à l'arrêt des activités de distribution en Italie.

Annoncé à fin juillet, dans le cadre de la restructuration du groupe, le retrait du marché de détail italien prévoit la fermeture de la société Energit, détenue à 100% par Alpiq Italia. Alpiq a également dû passer un correctif de valeur de 48 millions de francs au titre de la participation détenue dans l'entreprise italienne A2A, dont le cours boursier s'est effondré.

Envol de l'action

Sans ces aléas, Alpiq aurait dégagé un bénéfice net de 126 millions de francs, soit une baisse de 31,1% sur un an. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) s'est pour sa part inscrit à 141 millions de francs, contre 276 millions un an auparavant.

Avant effets exceptionnels, qui ont pesé à hauteur de 125 millions de francs, l'EBIT, est ressorti à 266 millions de francs. Même si Alpiq a jugé cette performance satisfaisante au vu d'un contexte économique général exigeant, elle n'en affiche pas moins une chute de 14,5% par rapport aux 311 millions dégagés l'an passé.

Quant au chiffre d'affaires net, il a reculé de manière moins marquée, soit de 4,3% à 6,49 milliards de francs. Alpiq a observé une baisse de consommation d'électricité en Europe de l'Ouest dans le sillage de la crise économique.

Malgré une performance générale inférieure à leurs attentes, à l'exception du chiffre d'affaires, les analystes ont jugé le résultat solide. Les investisseurs l'ont quant à eux salué, l'action Alpiq s'envolant vers 11h30 à la Bourse suisse de 3,14% à 138 francs, dans un marché élargi en hausse de 0,26%.

Restructuration

Sur la période sous revue, l'entreprise a poursuivi son plan de restructuration, lequel vise à réduire les coûts de 100 millions de francs par an. Reste qu'à fin juin, Alpiq employait en moyenne un total 11'017 collaborateurs à plein temps, contre 10'806 un an auparavant.

Pour mémoire, le groupe a néanmoins supprimé 170 emplois en Suisse, dans le cadre du recentrage de ses activités et la simplification de ses structures. Ce programme a aussi conduit à la cession des parts dans Edipower et dans le secteur Techniques d'alimentation en énergie (EVT) d'Alpiq Anlagentechnik (AAT) pour 500 millions de francs.

Dans la même veine, l'entreprise va se délester d'actifs étrangers dans le domaine des énergies renouvelables "qui immobilise des capitaux importants". Elle souhaite en outre se retirer en partie du projet de pompage-turbinage de Nant de Drance, en Valais. D'autres désinvestissements sont prévus.

L'an passé Alpiq a essuyé une très lourde perte, de 1,35 milliard de francs, après d'importantes corrections de valeur. Comme ses concurrents en Suisse, Alpiq affronte des conditions de marché difficiles, marquées par les coûts élevés pour le combustible, les bas prix de l'électricité et des surcapacités de production.

Nouveau CFO

Alpiq s'est par ailleurs trouvé un nouveau chef des finances (CFO) en la personne de Patrick Mariller. Suppléant de l'actuel titulaire Kurt Baumgartner depuis 2009, M. Mariller lui succèdera dès le 1er octobre après son départ à la retraite. Jasmin Staiblin reprendra elle la direction générale dès janvier 2013.

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