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Revue de presse: les faux abonnés d'Instagram, Ueli Maurer et la protection civile au menu de ce dimanche

L'ampleur des internements administratifs en Suisse, la visite d'Ueli Maurer à la Maison-Blanche ou la fiscalité des entreprises sont quelques-uns des thèmes abordés par la presse du jour. Voici les titres de ces informations non confirmées à l'agence Keystone-ATS:

19 mai 2019, 08:56
L'ampleur des internements administratifs en Suisse, la visite d'Ueli Maurer à la Maison-Blanche ou la fiscalité des entreprises sont quelques-uns des thèmes abordés par la presse du jour. (illustration)

L’ampleur des internements administratifs

Le Matin Dimanche/NZZ am Sonntag: Quelque 60'000 personnes ont été internées administrativement en Suisse jusqu'en 1981, selon une estimation d'une commission indépendante d'experts, qui publie lundi les cinq premiers livres issus de quatre ans de recherche, dont Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag se font l'écho. Les personnes internées administrativement n'avaient pas commis de délit, mais leur mode de vie ne correspondait pas aux attentes des autorités. Elles étaient privées de liberté au seul motif qu'elles étaient pauvres, alcooliques, mères illégitimes, rebelles, mendiantes, homosexuelles, réfugiées ou jugées trop fainéantes. Certaines ont été enfermées dans des établissements pénitentiaires, d'autres contraintes au travail forcé, au mariage et parfois à la stérilisation. Presque toutes les femmes internées ont subi des violences sexuelles. Selon le rapport, 648 institutions ont participé à ces internements. Le phénomène était de grande "ampleur", note le président de la commission dans les journaux. L'internement administratif ne constitue qu'une partie du passé sombre de la Suisse. Des enfants ont aussi été placés dans des foyers ou ont dû travailler dans des fermes jusqu'en 1981.

 

Ueli Maurer à la Maison-Blanche

SonntagsBlick: La visite du président de la Confédération helvétique Ueli Maurer jeudi à la Maison-Blanche s'inscrivait dans une mise en scène de son homologue américain Donald Trump dans le cadre du conflit entre les Etats-Unis et l'Iran, affirme dans le SonntagsBlick l'ancien diplomate suisse Tim Guldimann. "Pour M. Trump, la référence au rôle de la Suisse est utile afin de dire qu'il veut communiquer avec Téhéran, après avoir soumis l'Iran à des pressions économiques, politiques et militaires massives", explique celui qui fut ambassadeur de Suisse en Iran de 1999 à 2004 et ambassadeur de Suisse en Allemagne de 2010 à 2015. "M. Trump brandit la menace de guerre et en même temps affirme être un faiseur d'accord", ajoute-t-il. Le fait que la Suisse participe à cette mise en scène est "OK, car ce rôle apporte aussi l'avantage de meilleurs contacts avec Washington", poursuit l'ex-diplomate de 68 ans. Ueli Maurer a profité de sa rencontre avec M. Trump pour relancer l'ouverture de négociations sur un accord de libre-échange entre la Suisse et les Etats-Unis. La Confédération helvétique représente les intérêts des Etats-Unis en Iran depuis la rupture des relations entre les deux pays en 1981.

 

Freiner la concurrence intercantonale

SonntagsZeitung: Le parti socialiste prépare une initiative populaire visant à freiner la concurrence fiscale entre les cantons, annonce son président Christian Levrat dans la presse dominicale. Le texte vise à imposer des taux d'imposition minimaux dans toute la Suisse. "Nous devons harmoniser l'impôt sur les sociétés dans les cantons à un niveau raisonnable, sinon les cantons vont s'entraîner dans une spirale descendante", déclare M. Levrat dans un entretien diffusé par le journal alémanique SonntagsZeitung. Il est inutile que les cantons se livrent à une concurrence fiscale, ajoute-t-il. "Nos vrais concurrents sont Singapour, l'Irlande et les Pays-Bas".

 

Une femme à la tête de l’armée suisse?

Le Matin Dimanche: La ministre suisse de la défense, Viola Amherd, se dit, dans Le Matin Dimanche, "ouverte" à la candidature d'une femme à la tête de l'armée suisse. Un tel choix ne se ferait pas en raison du sexe, "mais parce que c'est la meilleure" candidate, prévient toutefois la conseillère fédérale démocrate-chrétienne. L'armée manque "clairement de femmes parmi les cadres", remarque-t-elle, soulignant qu'il faut d'abord recruter plus de soldates, pour avoir ensuite plus de femmes gradées. Dans cette optique, elle est prête à envoyer des aspirants officiers dans les écoles pour présenter leur travail. "Mais ce sont les responsables des établissements qui doivent avoir le dernier mot". Quant à la conscription obligatoire pour les femmes, si le Conseil fédéral a déjà décidé de ne pas suivre cette voie, "nous devons être ouverts à cette question", note la Valaisanne. Face au manque d'effectifs de l'armée, "je ne souhaite écarter aucune option", poursuit-elle. Plusieurs pistes sont à l'étude pour rendre l'institution plus attractive, selon elle.

 

Peu de nouvelles recrues

Ostschweiz am Sonntag/Zentralschweiz am Sonntag: Le nombre de nouvelles recrues pour la protection civile atteint un niveau historiquement bas, avec seulement 4000 candidats ces deux dernières années, indiquent Ostschweiz am Sonntag et Zentralschweiz am Sonntag. Pendant longtemps, la protection civile pouvait compter sur 6000 nouvelles recrues par année. Les cantons tirent la sonnette d'alarme et veulent se servir dans le service civil. La conférence gouvernementale des affaires militaires, de la protection civile et des sapeurs-pompiers va envoyer la semaine prochaine une lettre à la ministre de la défense Viola Amherd pour réclamer la création d'un groupe de travail. "Le problème est dramatique", déclare dans le journal Alexander Krethlow, secrétaire général de la conférence. "Nous devons examiner le plus rapidement possible, comment les civilistes pourront être déployés à l'avenir dans le domaine de la protection civile", ajoute-t-il. Au début mai, la conférence a recommandé aux commissions de la politique de sécurité du Parlement fédéral d’examiner la possibilité de regrouper le service civil et la protection civile. La protection civile incorpore les hommes de nationalité suisse qui n'effectuent ni service militaire ni service civil.

 

Hémorragie de personnel

NZZ am Sonntag: L'hôpital universitaire de Zurich subit depuis l'été dernier une hémorragie de personnel dans son service de chirurgie cardiaque, avec les départs d'une demi-douzaine de médecins-chefs, soit la moitié des praticiens à ce niveau, relate la NZZ am Sonntag. L'hôpital souffre en parallèle d'indicateurs de mauvaise qualité. Comme les taux de mortalité étaient trop élevés pour certaines opérations, des médecins ayant des résultats insuffisants ont été placés sous surveillance. Ils ne sont plus autorisés à pratiquer seuls des opérations, explique dans le journal une porte-parole de l'hôpital. Des réunions ont en outre été instaurées avant et après les opérations et les exercices de simulation intensifiés. Une réduction du nombre de cliniques cardiaques est à l'étude en Suisse depuis des années. Dix-huit établissements publics et privés pratiquent actuellement des opérations cardiaques.

 

Faux followers

SonntagsZeitung: Un suiveur d'Instagram sur trois est faux en Suisse, révèle une étude de l'entreprise américaine Hypeauditor, citée par la SonntagsZeitung. Au niveau mondial, cette proportion atteint 46%. Les détenteurs d'un compte Instagram achètent de plus en plus de suiveurs et de commentaires pour décrocher des partenariats commerciaux et des offres publicitaires. Selon l'agence de marketing Mediakix, près de 2,5 milliards de dollars (autant en francs suisses) seront versés aux influenceurs des réseaux sociaux d'ici à l'année prochaine. En Suisse, entre 30 et 40 millions de francs seront investis cette année. Les marques et les annonceurs utilisent de plus en plus l'intelligence artificielle et des algorithmes pour déterminer la qualité des profils Instagram.

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