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En Suisse, la "sextorsion" rapporte des centaines de milliers de francs aux cyber-arnaqueurs

Le phénomène dit de "sextorsion" fait des ravages en Suisse. En tout, des centaines de milliers de francs sont soutirés à des personnes craignant de voir des photos d'elles en train de se masturber publiées.

07 févr. 2019, 11:29
L'escroquerie consiste à faire croire à la victime que des criminels ont piraté sa webcam et l'ont filmée en train de consommer de la pornographie. (illustration)

La peur de voir publier une prétendue photo de soi se masturbant incite beaucoup de personne à céder au chantage de cyber-arnaqueurs. Or céder c'est encourager l'escroquerie. Les autorités tendent la main aux victimes sur Internet.

Le phénomène dit de "sextorsion" fait des ravages. Pas moins de 360'000 francs ont été soutirés au second semestre 2018. Au début 2019, plus de 40'000 francs ont pu être réunis en moins de cinq jours par un seul et même compte d'arnaque, souligne jeudi la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information MELANI.

 

 

L'escroquerie consiste à faire croire à la victime que des criminels ont piraté sa webcam et l'ont filmée en train de consommer de la pornographie. On menace ensuite d'envoyer les vidéos à tous les contacts de la victime si un montant en bitcoins, ou en francs, n'est pas versé dans un certain délai. Il s'agit de bluff car il n'existe aucune image compromettante.

Menaces

Les arnaqueurs redoublent d'ingéniosité. Pour faire croire que l'ordinateur a été piraté, un mot de passe provenant d'une fuite de données est souvent ajouté dans le courriel. Dans la plupart des cas, il s'agit toutefois d'un mot de passe obsolète qui n'est plus d'usage.

 

 

Des numéros de portable sont aussi utilisés pour convaincre le destinataire que son téléphone a été piraté. Dans une autre variante, le courriel donne à croire qu'il a été envoyé en utilisant l'adresse personnelle de la victime, alors qu'en réalité l'adresse de l'expéditeur est falsifiée. Autre combine: faire peser une menace fictive d'une attaque à l'acide ou à la bombe.

Les cas se sont multipliés depuis juillet dernier. L'entreprise de sécurité SANS a récemment publié un tweet dans lequel elle révèle la découverte d'un compte Bitcoin utilisé dans le cadre de sextorsions qui affiche un solde de 22 millions de dollars dérobés à travers le monde.

Ne pas céder !

Beaucoup de victimes cèdent, sans doute par honte de consommer de la pornographie. Elles versent la somme demandée, qui est, dans la plupart des cas, plutôt faible.

Or ne pas signaler ces cas et payer, c'est encourager ces arnaques qui risquent de se multiplier. Les autorités, dont la police genevoise, fournissent des informations sur comment réagir sur le site stop-sextortion.ch.

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