Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Federer: une nouvelle désillusion en Grand Chelem qui interroge

Sorti dès les huitièmes de finale de l’Open d’Australie par Stefanos Tsitsipas, Roger Federer subit un troisième revers consécutif dans un «Majeur» alors qu’il avait remporté le premier set.

21 janv. 2019, 00:01
/ Màj. le 21 janv. 2019 à 08:08
DATA_ART_12621675

Le jeune loup aux dents longues, Stefanos Tsitsipas, 20 ans, a fait tomber la légende Federer, 37 ans, en panne de réalisme ce dimanche à Melbourne (0 sur 12 sur les balles de break) et de coup droit (40 fautes directes) à l’issue d’un somptueux bras de fer.

Une défaite en quatre sets, 6-7 (11-13), 7-6 (7-3), 7-5, 7-6 (7-5) qui fait mal pour le sextuple lauréat de ce tournoi qui signe une troisième contre-performance majeure consécutive en Grand Chelem, après Wimbledon (défaite en quart) et l’US Open (huitième de finale) la saison dernière.

Le double tenant du trophée peut nourrir des regrets, lui qui s’est procuré quatre balles de deux sets à zéro. Triste première. Jamais le Maestro ne s’était procuré autant de balles de break dans un match sans en convertir aucune. S’il a arboré le masque des mauvais jours, l’Helvète est également tombé sur un épatant jeune Grec de 20 ans, sans complexe, amené à remporter dans un futur plus ou moins proche les plus grands tournois.

Formé à l’académie Mouratoglou, le jeune Grec atteint le premier quart de finale en Grand Chelem de sa jeune carrière. Sûrement pas le dernier. «Je suis l’homme le plus heureux de la Terre à cet instant, c’est indescriptible», a lâché à chaud Tsitsipas. «Roger est une légende de notre sport, j’ai tellement de respect pour lui. C’est mon idole depuis mes six ans, jouer contre lui sur la Rod Laver Arena, c’était déjà un rêve qui devenait réalité, alors gagner à la fin, c’est indescriptible.»

Fin de série

Federer subit un nouvel échec qui interroge sur ses capacités à défier toujours le temps et à remporter encore les plus grandes épreuves. Le Suisse reste confiant. «Je n’étais pas blessé», a lancé sportivement Federer. «Je suis même très content de mon niveau physique. Seulement voilà, quand tu rates tant de balles de break, tu le paies. Et puis c’est vrai, mon coup droit n’était pas au mieux. Tsitsipas prend la balle très tôt, ce n’est pas simple de se régler. Je quitte le tournoi plus tôt que prévu, trop tôt, oui. Mais j’ai perdu contre un jeune très fort, c’est au moins ça. La vie continue. Le point positif, c’est mon physique, je vais très bien. Et mon niveau de jeu, que j’estime bon.»

Fin d’incroyable série pour Federer qui restait sur 28 victoires à Melbourne en huitièmes ou en quarts de finale. Pour le troisième Grand Chelem consécutif, le Suisse s’incline après avoir remporté le premier set... Une réalité: Federer a 37 ans et les légendes ne sont pas éternelles. Pour rappel le Suisse aura 38 ans en août prochain...

Romain Schneider, Le Figaro

Le Bâlois annonce son retour sur terre

Il court bien sûr toujours vers une 21e couronne en Grand Chelem pour «protéger» son rang de meilleur joueur de tous les temps et vers le 100e titre de sa carrière. Mais à 37 ans et demi, Roger Federer entend surtout se faire plaisir. Et le plaisir passe désormais par un retour sur la terre battue.

Après sa défaite contre Stefanos Tsitsipas, Roger Federer a officialisé sa présence cette année à Roland-Garros, où il a livré son dernier match en 2015 en quart de finale face au futur vainqueur Stan Wawrinka. «Je jouerai cette année sur terre battue et bien sûr à Paris. Cette décision a été actée il y a quelques jours», explique-t-il. «Ce n’est pas en plein deuxième set ce soir qu’un tel choix peut s’arrêter.»

Roger Federer sera donc de la partie pour l’édition 2019 des Internationaux de France qui marquera à la fois le 20e anniversaire de son premier match dans un Grand Chelem, le dixième de sa victoire en finale devant Robin Soderling et la première année du nouveau partenariat entre le tournoi et une marque horlogère genevoise dont il est très proche. C’est pourquoi ce choix de rejouer à Roland-Garros n’a rien d’une surprise. Il était presque écrit. D’autant plus que l’accueil que lui a réservé le public parisien en octobre dernier à Bercy l’a également touché. Roger Federer n’imaginait pas susciter une telle ferveur auprès du public français. Il entend la lui rendre. ATS
Votre publicité ici avec IMPACT_medias