Le ministre de la justice, de la sécurité et des finances veut d'abord discuter avec son parti. L'essentiel est d'éviter tout conflit d'intérêt entre les fonctions de conseiller d'Etat et de président du conseil de banque, a justifié le socialiste devant la presse.
«On s'y attendait et on ne s'y attendait pas», a dit à l'ats la vice-présidente du Parti socialiste neuchâtelois (PSN) Silvia Locatelli. Elle ne cache pas qu'»il y a eu des pré-discussions, mais une fois que la décision est concrètement tombée, les choses prennent une autre dimension».
Les papables ne manquent pas
Selon elle, il est trop tôt pour se prononcer sur les papables à la succession de Jean Studer au gouvernement. Il faut d'abord que les instances du parti puissent en discuter. «On ne va pas traîner», assure-t-elle. A son avis, le PSN ne manque pas de relève: il est tout à fait capable d'aligner plusieurs personnes en mesure de prétendre au Conseil d'Etat.
Se pose aussi la question stratégique portant sur les deux options possibles: un départ rapide du conseiller d'Etat - donc une élection complémentaire - ou la poursuite de son mandat jusqu'aux élections cantonales du printemps 2013: «Il y a du pour et du contre dans les deux cas», dit-elle.
En cas d'élection complémentaire prochaine, le nouvel élu bénéficierait en 2013 de la position favorable du sortant. Mais d'un autre côté, M.Studer est au front dans des dossiers très importants, telle la fiscalité, et le PSN a des raisons de vouloir le garder à la manoeuvre.
«Il n'y a toutefois pas que l'intérêt stratégique du parti, mais aussi celui du canton et celui de M.Studer lui-même». Une chose est sûre, le moral du PSN est au beau fixe.
Fierté du PSN
Il ne cache pas sa fierté de voir Jean Studer nommé à la présidence du Conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS). Cette nomination est «une vraie reconnaissance pour son travail de vice-président du Conseil de banque et de conseiller d'Etat en charge des finances», a-t-il indiqué dans un communiqué juste après que la nouvelle soit tombée.
Selon lui, la nomination d'un Romand, qui plus est socialiste, à un poste d'une telle importance et aussi influent dans l'économie du pays montre la valeur de sa candidature. Un autre socialiste avait occupé la fonction précédemment, à savoir le Bâlois Eduard Belser, entre 1999 et 2002.
Le Conseil d'Etat félicite quant à lui Jean Studer pour sa nomination. Adressant ses voeux au socialiste, la Chancellerie cantonale s'est réjouie mercredi dans un communiqué: «cette nomination est une reconnaissance et un honneur pourt le canton».
Démission immédiate demandée
Au PLR suisse, le son de cloche est différent. A son avis, la nomination d'un conseiller d'Etat socialiste en fonction est préoccupante et les conflits d'intérêts sont préprogrammés, a-t-il communiqué. Le PLR exige dès lors que M.Studer démissionne immédiatement de ses fonctions gouvernementales et non dans un an.
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Nouveau président de la BNS, Jean Studer ne se représentera pas au Conseil d'Etat
C'est désormais confirmé, le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean Studer sera le futur président de la Banque nationale suisse. Le Conseil fédéral l'a nommé ce mercredi.
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