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Nouveau président de la BNS, Jean Studer ne se représentera pas au Conseil d'Etat

C'est désormais confirmé, le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean Studer sera le futur président de la Banque nationale suisse. Le Conseil fédéral l'a nommé ce mercredi.

18 avr. 2012, 17:48
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Le ministre de la justice, de la sécurité et des finances veut  d'abord discuter avec son parti. L'essentiel est d'éviter tout  conflit d'intérêt entre les fonctions de conseiller d'Etat et de  président du conseil de banque, a justifié le socialiste devant la  presse.

«On s'y attendait et on ne s'y attendait pas», a dit à l'ats la  vice-présidente du Parti socialiste neuchâtelois (PSN) Silvia  Locatelli. Elle ne cache pas qu'»il y a eu des pré-discussions, mais  une fois que la décision est concrètement tombée, les choses  prennent une autre dimension».

Les papables ne manquent pas

Selon elle, il est trop tôt pour se prononcer sur les papables à  la succession de Jean Studer au gouvernement. Il faut d'abord que  les instances du parti puissent en discuter. «On ne va pas traîner»,  assure-t-elle. A son avis, le PSN ne manque pas de relève: il est  tout à fait capable d'aligner plusieurs personnes en mesure de  prétendre au Conseil d'Etat.

Se pose aussi la question stratégique portant sur les deux  options possibles: un départ rapide du conseiller d'Etat - donc une  élection complémentaire - ou la poursuite de son mandat jusqu'aux  élections cantonales du printemps 2013: «Il y a du pour et du contre  dans les deux cas», dit-elle.

En cas d'élection complémentaire prochaine, le nouvel élu  bénéficierait en 2013 de la position favorable du sortant. Mais d'un  autre côté, M.Studer est au front dans des dossiers très importants,  telle la fiscalité, et le PSN a des raisons de vouloir le garder à  la manoeuvre.

«Il n'y a toutefois pas que l'intérêt stratégique du parti, mais  aussi celui du canton et celui de M.Studer lui-même». Une chose est  sûre, le moral du PSN est au beau fixe.

Fierté du PSN

Il ne cache pas sa fierté de voir Jean Studer nommé à la  présidence du Conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS).  Cette nomination est «une vraie reconnaissance pour son travail de  vice-président du Conseil de banque et de conseiller d'Etat en  charge des finances», a-t-il indiqué dans un communiqué juste après  que la nouvelle soit tombée.

Selon lui, la nomination d'un Romand, qui plus est socialiste, à  un poste d'une telle importance et aussi influent dans l'économie du  pays montre la valeur de sa candidature. Un autre socialiste avait  occupé la fonction précédemment, à savoir le Bâlois Eduard Belser,  entre 1999 et 2002.

Le Conseil d'Etat félicite quant à lui Jean Studer pour sa  nomination. Adressant ses voeux au socialiste, la Chancellerie  cantonale s'est réjouie mercredi dans un communiqué: «cette  nomination est une reconnaissance et un honneur pourt le canton».

Démission immédiate demandée

Au PLR suisse, le son de cloche est différent. A son avis, la  nomination d'un conseiller d'Etat socialiste en fonction est  préoccupante et les conflits d'intérêts sont préprogrammés, a-t-il  communiqué. Le PLR exige dès lors que M.Studer démissionne  immédiatement de ses fonctions gouvernementales et non dans un an.

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