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Un sixième opus diablement réussi

Les nouvelles tribulations cinématographiques du célébrissime apprenti sorcier constituent plutôt un bon cru. Le sort réservé au sixième tome de la saga de J. K. Rowling n'a rien de malfaisant, sinon qu'il instille une noirceur bienvenue, laquelle infectait déjà le grimoire d'origine.

15 juil. 2009, 09:56

Après la déception causée par le cinquième volet des aventures cinématographiques de l'apprenti sorcier, le numéro six va sans doute réconcilier tous les aficionados de la version papier. Responsable de la précédente déconvenue, David Yates se rachète ici de manière convaincante et donne ainsi raison aux producteurs qui lui ont gardé leur confiance.

Fidèle à la romancière J. K. Rowling, le cinéaste a pris acte du vieillissement des protagonistes, ne faisant plus mystère de leur maturité sexuelle, créant un chassé-croisé empreint de désir, de non-dit et de frustration bien de leur âge. Outre ces désordres post-pubertaires, «Harry Potter et le Prince de sang-mêlé» fait sourdre une angoisse à la mesure des interrogations existentielles qui tarabustent cette belle jeunesse sur le point de basculer dans le monde ambigu des adultes.

Comme le savent tous les initiés de l'une des épopées littéraires parmi les plus vendues au monde, l'élève de Poudlard ne fait pas que dans la bagatelle dans cet épisode parfois assez violent. Au cours de sa sixième année d'études, l'orphelin cherche aussi à percer les mystères du passé de l'infâme Voldemort qui a tué ses parents. Grâce à un mystérieux grimoire et avec l'aide d'Albus Dumbledore, Harry va peut-être trouver le moyen de contrer les menées du mage maléfique dont les «Mangemorts» sèment la désolation à Londres d'entrée de film!

Hormis quelques longueurs évitables, Peter Yates égale presque Afonso Cuarón et son «Prisonnier d'Azkaban» (2004) qui reste quand même le meilleur de la série. Le réalisateur britannique doit toutefois une fière chandelle au chef-opérateur français Bruno Delbonnel (révélé par «Le fabuleux destin d'Amélie Poulain»), dont l'apport a été déterminant dans la conception d'une esthétique très «gothique» qui traduit bien l'intériorité tourmentée de son protagoniste. A noter que l'adaptation du septième et dernier tome de la saga «Potter» donnera matière à deux films aux sorties respectivement programmées en novembre 2010 et juillet 2011. Il n'y a pas de sot profit! /VAD

Réalisateur: David Yates
Genre: fantastique
Durée: 2h30
Age: 10 ans, suggéré 12
Avec: Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Alan Rickman, Maggie Smith, Helena Bonham Carter
Cinémas: Apollo 1 et 2, Neuchâtel; Scala 1 et 2, La Chaux-de-Fonds

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