«Bonjour… Spiruline, s’il vous plaît.» En fermant les yeux, au milieu de ce décor un peu terni, fait de cages et d’aquariums, on pourrait se croire dans une pharmacie. Visiblement, la cliente est inquiète pour ses poissons. Il leur faudra bien cette algue miracle pour survivre au déménagement qui attend Madame… Le patron de l’oisellerie de la Tour lui sourit. «Transportez-les dans un grand seau, et tout ira bien!»
Oui, tout ira bien. Pour lui aussi. Bernard Piaget ne versera pas de larme en quittant la rue Daniel Jeanrichard. Sa vie d’heureux retraité l’attend ailleurs. «C’est juste dommage pour les Chaux-de-Fonniers», confie l’habitant du Cerneux-Péquignot.
En mars prochain, la dernière animalerie des Montagnes neuchâteloises fermera pour de bon (sinon, il reste Acquamail à Neuchâtel et Qualipet à Marin). A moins qu’un repreneur de dernière minute se pointe, mais cela fait des mois qu’il se fait attendre…
L’oisellerie de la Tour...