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Double profession de foi

Journaliste et pasteur, Charles-André Geiser a écrit un ouvrage à l'usage des chrétiens pour connaître les médias. Pour lui, il y a des points communs entre ces métiers apprécie beaucoup cette manière de partager mon temps.» Charles-André Geiser a un emploi du temps peu courant. Il est secrétaire de rédaction de «Terre nouvelle», l'organe de presse commun de Pain pour le prochain, de l'Entraide protestante suisse et du Département missionnaire. Parallèlement, il exerce un ministère pastoral à l'Eglise évangélique libre à La Chaux-de-Fonds.

18 janv. 2006, 12:00

«Il y a des points assez communs entre ces deux professions. Nous informons», estime Charles-André Geiser. Et de constater aussi qu'il est «engagé à la fois dans la branche évangélique et protestante».

Un guide pratique

Sa longue pratique des médias - il est journaliste diplômé et a commencé sa carrière comme correspondant à Tavannes pour un quotidien régional - l'a poussé à prendre la plume pour rapprocher les mondes évangélique et journalistique. Charles-André Geiser vient de publier un livre. Intitulé «Médias et chrétiens», il se veut un guide pratique pour aider à construire des relations dynamiques. Il regrette notamment que peu de chrétiens évangéliques soient impliqués dans les médias. Il ne s'agit pas «de former des gens dans le but de prendre l'appareil en main», prévient-il d'emblée. «Si on veut n'avoir que des articles chrétiens, il y a des organes spécialisés.»

Si tout le thème est abordé «sous l'angle chrétien évangélique», les trois quarts de l'ouvrage peuvent être utilisés par tout un chacun pour se familiariser avec le monde des médias. «L'autre quart, c'est la dimension spirituelle du chrétien», souligne l'auteur. Sa démarche provient d'un sentiment d'agressivité réciproque entre médias et évangéliques. Ces derniers se méfient des journalistes, tandis que ceux-ci, selon lui, sont pleins de «préjugés à l'égard des évangéliques». D'où une approche, qui se veut «équilibrée, respectueuse et non agressive».

Longs séjours africains

Au fond, qui est Charles-André Geiser? Aujourd'hui marié à Anna et père de trois enfants adultes, il est né à Reconvilier. Il a une formation de dessinateur technique - il a fait son apprentissage à la Boillat.

Outre un engagement chrétien continu, son parcours professionnel l'a mené à Tavannes, Bienne et Saint-Imier. Il a aussi travaillé de front pour la télévision suisse. Un tournant en 1981, il reprend un studio de production audiovisuelle en Côte d'Ivoire. S'il s'occupe de formation, il travaille aussi sur «la mise en valeur du chant africain». En 1987, il rentre en Suisse pour des raisons familiales.

Il retournera en Afrique pour enseigner pendant 14 ans à Abidjan. Ses cours portent sur la communication par le théâtre et le théâtre radiophonique ainsi que la photo de presse. «A l'époque, le pays était le plus stable de l'Afrique de l'Ouest», dit-il en évoquant la Côte d'Ivoire.

Il y a environ trois ans, l'organisation non gouvernementale qui l'employait a dû se restructurer. Son poste a été transféré à Paris. Sollicité, Charles-André Geiser n'a pas souhaité se rendre dans la capitale française. C'est ainsi qu'il a trouvé place à Terre nouvelle.

Quant à la paroisse chaux-de-fonnière de l'Eglise évangélique libre, elle l'a approché pour qu'il en prenne la tête. Une grande paroisse? Environ 80 personnes gravitent autour de l'Eglise. Mais, pas question pour Charles-André Geiser de faire de la propagande. Il est contre toute forme de prosélytisme. Il se réjouit aussi qu'à La Chaux-de-Fonds, il y a beaucoup «de contacts entre les responsables des églises. Plein de choses se font en commun». / DAD

«Médias et chrétiens», éditions Oladios, Les Vieux- Chemins, 2712 Le Fuet; www.editions-oladios.ch

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