Sur l’écran, on voit Friedrich Dürrenmatt assis à une table de restaurant. On lui apporte un gigantesque plat bernois, débordant de lard, de choucroute et autres saucisses. «Quoi, c’est tout?» demande alors l’écrivain. Cette scène, tirée d’un documentaire qui lui fut consacré, est visible dans l’exposition «Le grand festin», visible au Centre Dürrenmatt (CDN), à Neuchâtel, jusqu’au 22 mars 2020. Elle explore le rapport de l’artiste à la nourriture, que ce soit dans la fiction ou dans sa vie.
«L’idée nous est venue lors de l’exposition Les fous de Dieu, en 2017», explique Madeleine Betschart, directrice du CDN. «Dans cette pièce, on trouve un impressionnant étalage de nourriture.» Une thématique qui peut sembler légère mais qui renvoie pourtant à trois des thèmes les plus importants de l’œuvre de Dürrenmatt: la religion, la justice et le cannibalisme.
Une saucisse menace son mariage
Les trois se trouvent mêlés dans une courte nouvelle...