Impossible de ne pas le voir, sur les hauts de Boudry, déployant ses courbes dans son habit de verre aux reflets bleu nuit: le site neuchâtelois du groupe pharmaceutique américain Celgene emploie désormais près de 600 personnes. Un succès de la promotion économique neuchâteloise, mais aussi un formidable défi relevé, en 1991, par une spin off du New Jersey, qui mettait sur le marché, non sans courage, un produit controversé: la thalidomide. Les patrons de Celgene avaient découvert que ce médicament, à l'origine de graves malformations congénitales, dans les années 1950, pouvait lutter efficacement contre certaines formes de cancer. Le début d'une aventure commençait.
Aujourd'hui, Celgene est un groupe qui pèse 5000 personnes et qui réalisera, en 2013, six milliards de dollars de chiffre d'affaires. Dont les deux tiers grâce à un médicament produit uniquement à Boudry, le Revlimid, un traitement contre le myélome multiple, cancer de la moelle osseuse....