«Il a bu un schlouc de schnaps avec son ristrette, a croqué une flûte et a quitté son stamm; son collègue alémanique a laissé son Chauffeur réparer son Pneu et a enfilé un Tricot avant de filer au Soussol de son Chalet.»
Cette historiette n’a pas de sens; pourtant elle en dit long sur les échanges linguistiques propres à la Suisse. Le Welsche mâtine ses phrases de mots empruntés à l’allemand, voire à l’italien, et le Suisse allemand truffe les siennes de termes francophones, la majuscule en plus. Le Tessinois fait un peu pareil, au risque de ne pas être compris à Milan.
Emprunts mutuels
Ces emprunts mutuels, qui font sourire autant que réfléchir, composent une partie des helvétismes, ces mots ou ces expressions propres à la Suisse, mis en valeur dès dimanche au Centre Dürrenmatt de Neuchâtel. Un musée en terre francophone dédié à un écrivain germanophone et conçu...