Un congé parental progressivement prolongé à un an d’ici 2030, une allocation pour les proches aidants, l’interdiction de la publicité sexiste… Le collectif neuchâtelois pour la grève féministe a accueilli les députés à leur arrivée à la Charrière pour le premier jour de la session du Grand Conseil. Ses membres ont rappelé leurs quatorze revendications cantonales discutées après le mouvement de 2019.
L’ancienne conseillère communale Claudine Stähli-Wolf et la jeune syndicaliste Lea Ziegler sont d’accord: l’égalité n’est pas pour demain à ce rythme.
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L’élan de 2019 a été un peu brisé par le confinement. Si bien que les deux militantes indiquent n’avoir pas réellement discuté encore avec le collectif la dernière proposition pour augmenter la présence des femmes dans la politique cantonale. Un texte popiste veut installer un quota progressif sur les listes électorales.
Opposées de manière générale aux quotas de représentation dans les assemblées, les deux militantes estiment tout de même que le texte pourrait augmenter la représentation des femmes, mais que d’autres mesures sont aussi nécessaires pour faciliter la présence féminine dans les assemblées, comme des solutions de garde.
Lea Ziegler estime quant à elle la proposition popiste meilleure que le précédent texte socialiste, refusé en 2019, instaurant des listes différenciées. «La présente proposition laisse le choix aux électeurs de voter, par exemple pour un homme féministe. Et elle forcerait les partis à recruter davantage de candidates» indique-t-elle.