Rayan est étudiant en deuxième année d’ingénierie à la Haute Ecole Arc (HE-Arc) sur le campus de Neuchâtel. Ce mardi 21 septembre, il a fait sa rentrée. Mais l’opération n’a pas été simple. Car le jeune homme de Courtelary n’est pas vacciné et l’école, suivant les directives fédérales, exige désormais le certificat Covid pour assister aux cours.

«J’ai pu aller me faire tester lundi matin à l’hôpital de Saint-Imier», raconte Rayan. «Mais j’ai eu de la chance de trouver un créneau. J’ai dû bien chercher dans toute la région.» Et l’étudiant du Jura bernois a voulu assurer le coup pour la suite. Vendredi, il ira se faire tester dans une pharmacie de Malleray.

«Je dois assister aux cours en présentiel les lundis, mercredis et vendredis», poursuit Rayan. «Un test le lundi matin assure les deux premiers jours et je me refais tester le vendredi matin.»

A Neuchâtel et Delémont

Le Jurassien bernois a déjà réservé ses deux rendez-vous hebdomadaires pour les trois prochaines semaines. «Mais je pense que je devrai quand même aller me faire vacciner bientôt», soupire-t-il.

Il devrait néanmoins pouvoir bientôt se faire tester plus facilement. La direction de la HE-Arc vient en effet de prendre la décision de mettre sur pied une offre de tests pour ses étudiants sur ses campus de Neuchâtel et Delémont.

Nous proposons beaucoup plus de cours pratiques que l’Université.

Brigitte Bachelard, directrice générale de la HE-Arc

Directrice générale de l’établissement, Brigitte Bachelard relève la complexité de l’enseignement au sein de la HE-Arc. «Contrairement à l’Université, où la majorité des cours sont donnés ex cathedra, et donc peuvent être suivis à distance, nous proposons beaucoup plus de cours pratiques, des ateliers ou des laboratoires», précise-t-elle.

Des capacités souvent saturées

«Nous devons assurer la fourniture de nos prestations de formation», ajoute la directrice générale. Celle-ci relève que l’introduction du certificat Covid pour les personnes vaccinées, guéries ou testées, offre de la souplesse, mais aussi de la complexité.

D’autant plus que les capacités de test dans la région sont actuellement souvent saturées. Les étudiantes et étudiants qui en ont besoin se retrouvent, comme Rayan, à chercher longuement des créneaux pour trouver des rendez-vous disponibles.

«Nous sommes en train de discuter avec des fournisseurs pour proposer une plateforme de tests pour les étudiants dans les prochaines semaines», indique Brigitte Bachelard. En attendant qu’elle puisse se mettre en place, il faudra trouver une solution provisoire.

Gratuité assurée

Si actuellement les tests (PCR ou antigéniques) sont payés par la Confédération, Berne étudie la possibilité de les rendre payants dans quelques semaines. Mais la direction de la HE-Arc envisage d’en assurer la gratuité pour les étudiants, du moins dans un premier temps.

Concernant la vaccination, l’école, même si elle l’encourage, n’entend pas la proposer à Neuchâtel, contrairement à son campus de Delémont. «Le Canton installera une équipe mobile pour vacciner sans rendez-vous les jeudi 23 et vendredi 24 septembre à la gare de Neuchâtel, soit à quelques dizaines de mètres de notre campus», note Brigitte Bachelard.

Pour l’heure, la HE-Arc estime à un peu plus de 60% la proportion de ses étudiants déjà vaccinés. Ce mardi 21 septembre, les premiers cours étaient bien fréquentés. Selon plusieurs étudiants que nous avons rencontrés sur place, entre 10 et 20% de leurs collègues suivaient les cours à distance.

Des contrôles aléatoires

Quant aux contrôles du certificat Covid, ils ne sont pas systématiques aux différentes entrées du campus, mais effectués de manière aléatoire, explique la direction de l’école. Ainsi, Jules, étudiant de première année en ingénierie horlogère, a été contrôlé plusieurs fois.

De leur côté, Marie et Paul-Henri, qui suivent un master à la Haute Ecole de musique située dans le même campus, n’ont encore vu personne. Isabelle, de son côté, ne cache pas sa satisfaction de ce «retour à la normale» pour suivre ses cours à la Haute Ecole de gestion. «C’est vraiment agréable, nous sommes tous sans les masques.»

La HE-Arc veut réintégrer d’anciens soignants

Pour lutter contre la pénurie de personnel soignant, la Haute Ecole Arc Santé va propose dès janvier un programme de formation destiné aux infirmiers et infirmières ayant interrompu leur carrière.