Nommé tête de liste sociale-démocrate contre Angela Merkel pour les élections législatives du 24 septembre prochain, Martin Schulz va être élu, demain, à la tête du SPD. A gauche, sa candidature a déclenché une vague d’enthousiasme dont l’ampleur inattendue se maintient.
Au point que les partis de gauche allemands (SPD, Die Linke et Die Grünen) commencent à envisager sérieusement un gouvernement d’union, c’est-à-dire une coalition baptisée «rouge-rouge-verte» ou encore «R2G», du nom des couleurs de ces trois partis. La députée Andrea Ypsilanti, première dirigeante sociale-démocrate à avoir tenté de former une coalition régionale rouge-rouge-verte (2008), a accepté de nous décrire le projet R2G.
A Bruxelles, Martin Schulz a passé beaucoup de compromis avec les conservateurs. Il a par ailleurs toujours été à l’aile droite du SPD. Pourquoi est-il à ce point plébiscité, aussi à gauche de votre parti?
L’avantage de Martin Schulz est d’être, en dépit de sa longue...