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Retour au calme après 600 morts

31 juil. 2009, 04:15

Les autorités de l'Etat nigérian de Borno ont déclaré hier avoir mis en déroute les activistes islamistes de la secte Boko Haram et tué leur chef. Les violences provoquées par ces «talibans» nigérians ont fait 600 morts depuis dimanche.

Dans la soirée, un porte-parole de la police de Maiduguri a annoncé que le chef de la secte, Mohamad Yusuf, avait été tué en détention quelques heures après avoir été capturé par les forces de sécurité. «Vous pouvez venir voir son corps au quartier général de la police nationale», a déclaré ce porte-parole.

Après une nuit de tirs à l'arme lourde et légère contre les positions des islamistes radicaux en fuite depuis mercredi soir, l'armée a pilonné hier matin des quartiers de la ville pour venir à bout des dernières poches de résistance. Au moins 300 «talibans» ont été tués en 24 heures rien que dans cette ville. Parmi les victimes figure le numéro deux de la secte, Abubakar Shekau. Ces décès portent à au moins de 600 morts le nombre de victimes des violences depuis dimanche.

Les violences ont éclaté dans l'Etat de Bauchi, avant de gagner les Etats de Kano, Yobé et Borno. Les membres de la secte Boko Haram ont attaqué des églises, des commissariats, des prisons et des édifices publics pour protester contre l'arrestation de certains de leurs chefs.

Le Boko Haram (qui signifie «l'éducation occidentale est un pêché») souhaite étendre la charia, appliquée dans douze des 36 Etats du Nigeria, à l'ensemble du pays. Son gourou est accusé d'avoir embrigadé des étudiants au chômage et des jeunes illettrés. Il aurait aussi reçu le soutien de militants venus du Niger et du Tchad.

Le Nigeria, pays d'environ 140 millions d'habitants, compte plus de 200 groupes ethniques qui cohabitent généralement en paix même si les tensions tribales ou interreligieuses y débouchent parfois sur des affrontements meurtriers. /ats-afp

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