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L’école qui divise ses anciens

La suppression de la prestigieuse ENA, annoncée par le président Macron, continue à faire des vagues parmi les ex-élèves. Leur surprise, agacée ou satisfaite, révèle parfois leurs contradictions.

11 mai 2019, 00:01
epa05954476 French President Francois Hollande (L) and newly elected president Emmanuel Macron (R) stand at the Jardins du Luxembourg in Paris, France, 10 May 2017 during a ceremony to mark the anniversary of the abolition of slavery and to pay tribute to the victims of the slave trade.  EPA/ERIC FEFERBERG / POOL FRANCE POLITICS SLAVERY

«L’ENA, c’est vraiment une plaie, je suis totalement d’accord avec l’idée de la supprimer.» Attablé à un café chic du quartier Saint-Lazare, à Paris, Fabien*, ancien élève de la prestigieuse Ecole nationale d’administration, n’en finit pas d’égrener les défauts qu’il trouve à cette institution qui, depuis sa fondation, en 1945, a formé la majeure partie des élites françaises – dont Emmanuel Macron, le président. Pour répondre à la colère des gilets jaunes, l’hôte de l’Elysée s’est, cependant, récemment résolu à supprimer ce temple de l’élitisme républicain.

Fabien, quadra qui a débuté sa carrière dans les ministères, et travaille désormais dans le secteur bancaire, s’en félicite. «Je reconnais que l’ENA m’a énormément apporté: c’est grâce à elle que j’ai un travail que j’adore, un très bon salaire, et un statut social que beaucoup m’envient», reconnaît-il. «Mais cela ne m’empêche pas d’en voir tous les défauts.»

Une élite désignée

Le constat...

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