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L'Allemagne menace d'interdire les rassemblements sur le renforcement des pouvoirs du président turc Erdogan

L'Allemagne hausse le ton face à la Turquie. Le ministre allemand des affaires étrangères menace d'interdire aux dirigeants turcs de participer à des rassemblements en vue du du référendum sur le renforcement des pouvoirs du président turc Recep Tayyip Erdogan.

18 mars 2017, 12:03
Sigmar Gabriel estime que le président turc a besoin d'un ennemi pour sa campagne électorale.

Le ministre allemand des affaires étrangères a menacé samedi les dirigeants turcs de leur interdire de participer à des rassemblements en vue du référendum sur le renforcement des pouvoirs du président turc. Sigmar Gabriel en appelle au "respect" réciproque.

"Celui qui dépasse les limites ne doit pas croire qu'il peut propager ses vues politiques chez nous", a averti le chef de la diplomatie allemande dans un entretien à l'hebdomadaire Der Spiegel.

"Pas seulement la Turquie mais l'Allemagne aussi a droit au respect", a-t-il ajouté. "On peut critiquer l'Allemagne et aussi la politique allemande, même durement. Mais il y a des limites qui sont fixées par nos lois", a-t-il ajouté.

Les tensions sont exacerbées entre la Turquie et plusieurs pays européens, depuis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a multiplié les charges verbales virulentes contre eux. Accusant Berlin de "pratiques nazies", il ne décolère pas depuis que plusieurs meetings prévus en Allemagne pour promouvoir le oui au référendum en Turquie du 16 avril prochain ont été interdits.

 

Plusieurs ministres turcs devaient participer à ces rassemblements mais les autorités locales allemandes ont argué de problèmes de sécurité pour justifier leur annulation. Jusqu'à présent, le président turc n'a pas prévu de se déplacer en personne en Allemagne pour promouvoir son référendum auprès des quelque 3 millions de Turcs ou personnes d'origine turque vivant dans le pays.

"Il a besoin d'un ennemi pour sa propagande"

"Ce qui a été dit ces dernières semaines est si abracadabrant et absurde qu'il est difficile de continuer à les écouter", a encore affirmé Sigmar Gabriel, à propos des accusations de nazisme. "Je suis d'avis que nous ne devons pas répondre à toutes les provocations par une contre-provocation", a-t-il encore ajouté, estimant que cela servirait les intérêts de M. Erdogan.

"Il a besoin d'un ennemi pour sa campagne électorale: la Turquie humiliée et l'Occident hautain", selon le chef de la diplomatie allemande.

Le gouvernement allemand a également indiqué à plusieurs reprises qu'il ne souhaitait pas s'associer à "un concours de provocations", notamment vendredi quand un quotidien pro-gouvernemental turc a publié une photo de la chancelière Angela Merkel affublée d'une petite moustache et d'un uniforme nazi évoquant Adolf Hitler.

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