Ce matin-là, Gênes s’était réveillée sous une pluie battante. Dans les rues de la cité qui s’étirent le long du port, la circulation était dense. Et puis, tout à coup, il y eut un grand bruit: «Comme celui d’un tremblement de terre», se souvient un témoin. En quelques secondes, le pont Morandi, qui surplombait le fleuve Polcevera et reliait les deux bouts de la ville, s’est effondré, en emportant 43 vies dans sa chute. C’était le 14 août 2018, il était 11h36.
Depuis, un an a passé. Les familles qui habitaient dans des immeubles gris au pied du pont, avenue Walter-Fillak, ont été relogées, parfois à la ceinture de la ville. Elles ont souvent tout perdu, sauf leurs souvenirs, qui les aident à survivre et à tenter de reconstruire une vie ailleurs.
Habitants indemnisés
Certes, les propriétaires ont été indemnisés. Mais «un chèque ne peut jamais remplacer ce que...