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France: l'islamologue suisse Tariq Ramadan visé par une plainte pour viol et agressions sexuelles

Une femme a déposé ce vendredi une plainte pour viol à l'encontre de l'islamologue suisse Tariq Ramadan. Henda Ayari, présidente d'une association militant pour la libération des femmes musulmanes, avait évoqué cette agression dans l'un de ses livres, sans nommer l'agresseur.

20 oct. 2017, 18:32
Tariq Ramadan n'avait pas encore réagi en début de soirée (archives).

Une plainte a été déposée vendredi à Rouen, dans le nord-ouest de la France, à l'encontre de l'islamologue suisse Tariq Ramadan pour viol et agressions sexuelles. L'information émane d'un des avocats de son accusatrice Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque.

 

 

Cette plainte a été déposée auprès du parquet de Rouen, dont relève le domicile de la plaignante, pour "des faits criminels de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation", selon le document consulté vendredi par l'AFP.

 

 

Henda Ayari, 40 ans, présidente de l'association Libératrices, a indiqué sur sa page Facebook avoir été "victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années" mais n'avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de "menaces de sa part".

Dans son livre "J'ai choisi d'être libre", paru fin 2016 chez Flammarion, elle a décrit cet homme sous le nom de Zoubeyr, narrant un rendez-vous dans sa chambre d'hôtel à Paris où cet intellectuel musulman venait de donner une conférence.

"Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu'il m'a fait subir. Il suffit de savoir qu'il a très largement profité de ma faiblesse", avait alors écrit Henda Ayari. Elle a encore indiqué que quand elle s'était "rebellée, qu'elle lui avait crié d'arrêter, il l'avait insultée, giflée et violentée".

 

 

"Je le confirme aujourd'hui, le fameux Zoubeyr, c'est bien Tariq Ramadan", écrit encore Henda Ayari sur Facebook. Selon Me Jonas Haddad, l'un de ses conseils, "Henda Ayari n'avait pas envie de communiquer sur ce sujet, par peur".

"Avec la libération de la parole à laquelle on assiste depuis quelques jours, elle a décidé de dire ce qu'elle a subi et d'en tirer les conséquences judiciaires", a-t-il précisé à l'AFP.

Tariq Ramadan n'avait pu être joint par l'AFP et n'avait pas encore réagi sur les réseaux sociaux en fin d'après-midi. Ce petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne des Frères musulmans, âgé aujourd'hui de 55 ans, est professeur d'études islamiques contemporaines à l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne.

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