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Etats-Unis: un médecin est accusé d'agressions sexuelles sur 177 étudiants

Selon une enquête publiée vendredi, un médecin américain exerçant dans une université aurait agressé sexuellement au moins 117 étudiants. L'accusé est aujourd'hui décédé.

18 mai 2019, 08:30
Des accusations ont conduit l'université d'Etat de l'Ohio, où le médecin a exercé entre 1978 et 1998, à demander une enquête indépendante au printemps 2018, quinze ans après sa mort.

Un médecin exerçant dans une université américaine a agressé sexuellement au moins 177 étudiants hommes pendant près de deux décennies, selon une enquête publiée vendredi. Le praticien, qui a reçu un titre honorifique à sa retraite en 1998, est aujourd'hui décédé.

Des accusations à son encontre ont conduit l'université d'Etat de l'Ohio, où le médecin a exercé entre 1978 et 1998, à demander une enquête indépendante au printemps 2018, quinze ans après sa mort. L'investigation conclut que l'établissement, au courant d'accusations dès 1979, n'a pris aucune mesure disciplinaire à son égard avant 1996.

"Ces conclusions sont choquantes et douloureuses à réaliser", a écrit dans un courriel envoyé aux étudiants et à l'encadrement le président de l'université.

"Richard Strauss a agressé sexuellement au moins 177 étudiants-patients hommes", écrivent les enquêteurs dans ce rapport de plus de 200 pages. Les étudiants agressés étaient, pour beaucoup, venus le consulter en tant que médecin du département des sports, d'autres en tant que praticien du centre de santé des étudiants.

Université au courant dès 1979

L'homme "s'est vu confier la responsabilité de soigner ses étudiants-patients et, [usant, ndlr] de sa fonction, M. Strauss a été en mesure de violer leur intégrité physique et leur dignité, d'une multitude de manières". L'enquête a également révélé que le personnel de l'université était au courant de plaintes à son encontre dès 1979.

Ce n'est qu'en 1996, qu'une mesure disciplinaire a conduit à la suspension de ses activités. Parti à la retraite en 1998, Richard Strauss a reçu un titre honorifique, qu'il a conservé jusqu'à sa mort. L'université entend le révoquer.

Le président de l'université a présenté des excuses au nom de la haute école "à chaque personne ayant enduré" les abus de M. Strauss. Il a précisé que l'établissement avait mis en place des mesures de protection supplémentaires depuis le départ de ce médecin.

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