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En six mois, 950 détenus sont morts dans les prisons nigérianes selon Amnesty

Neuf cent cinquante détenus, pour la plupart membres de la guérilla islamiste, ont trouvé la mort dans les six premiers mois de l'année dans les prisons nigérianes, selon un rapport d'Amnesty International (AI) publié aujourd'hui.

15 oct. 2013, 21:32

D'après l'ONG, certains ont été exécutés, mais beaucoup ont succombé à leurs conditions de détention.

"Les éléments que nous avons rassemblés suggèrent que des centaines de personnes ont péri, alors qu'elles étaient détenues par l'armée. Il s'agit d'un chiffre ahurissant qui appelle une initiative urgente de la part du gouvernement nigérian", a déclaré Lucy Freeman, directrice adjointe d'AI en Afrique, cité dans un communiqué.

Ces prisonniers ont été maltraités, privés de nourriture, ainsi que de soins médicaux suffisants, déplore l'organisation de défense des droits de l'homme. L'état-major réagira quand il aura pris connaissance du rapport, a pour sa part rétorqué un porte-parole de l'armée.

Les mouvements de défense des droits de l'homme et certains habitants accusent les militaires nigérians, déployés en force dans la région, de procéder à des exécutions sommaires, ce que l'armée a toujours démenti.

La secte islamiste Boko Haram mène une guérilla depuis quatre ans dans le nord-est du Nigeria où elle cherche à imposer la charia. Ses attaques et leur répression sanglante ont fait au moins 3600 morts depuis 2009, selon l'ONG Human Rights Watch.

Offensive meurtrière

Les inquiétudes d'Amnesty International interviennent, alors que l'armée nigériane a affirmé encore mardi avoir tué quarante insurgés appartenant à Boko Haram.

Selon un communiqué militaire, des combattants islamistes "ont tenté de mener des attaques coordonnées et simultanées" dimanche contre trois localités situées dans l'Etat au nord-est du Nigeria de Borno, bastion historique du groupe Boko Haram.

Les troupes gouvernementales ont "réussi à repousser toutes les attaques, tuant 40 terroristes dans les trois localités", a ajouté le communiqué faisant référence aux villes de Bama, Gwoza et Pulka.

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