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Colombie: les Farcs abandonnent les armes au profit de la lutte politique

Après 50 ans de rébellion, les Farc se convertissent en mouvement politique. Dimanche, le premier congrès s'est ouvert à Bogota. Le mouvement ne présentera aucun candidat aux élections présidentielles mais soutiendra celui qui garantira le respect de l'accord de paix.

27 août 2017, 21:03
Les Farcs se réunissent à huis-clos durant six jours afin de préparer leur programme politique.

Le premier congrès des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) s'est ouvert dimanche à Bogota. Il doit formaliser l'abandon de la lutte armée au profit du combat politique.

Les délégués du mouvement fondé en 1964 sont arrivés dimanche à Bogota sous escorte policière, ce qui était impensable il y a encore quelques mois.

"A compter de cet événement, nous allons nous muer exclusivement en un mouvement politique qui mènera ses activités par des moyens légaux", leur a déclaré leur chef de file Rodrigo Londono, alias Timochenko, à l'ouverture du congrès.

Améliorer la vie des paysans

"De nombreux défis et beaucoup de difficultés nous attendent. Rien n'est facile en politique", a-t-il poursuivi. L'amélioration des conditions de vie dans les milieux ruraux restera selon lui la première priorité du parti. Il s'appellera dans un premier temps Force révolutionnaire alternative de Colombie, ce qui, en espagnol, permet de conserver l'acronyme Farc

Réunis jusqu'à jeudi, les représentants des ex-guérilleros, qui ont fini de déposer les armes le 15 août, et des miliciens (les collaborateurs civils des FARC), devraient aussi désigner leurs candidats aux élections de 2018. Puis le parti sera publiquement lancé vendredi au coeur de Bogota, avec un grand concert sur la place Bolivar, haut lieu de la politique colombienne où se trouve le parlement et, à deux pas, le palais présidentiel Casa de Nariño.

Pas de candidat à la présidentielle

L'éventualité d'un candidat présidentiel a été écartée en décembre par Rodrigo Londoño, assurant que les FARC soutiendront la personne qui garantira le respect de l'accord de paix. L'opposition de droite, menée par l'ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), brandit le spectre du "castro-chavisme", M. Lozada a assuré que le futur parti n'aura "rien à voir avec des modèles étrangers" comme les régimes cubain de Fidel Castro ou vénézuélien de Hugo Chavez.

Il luttera néanmoins pour une santé et une éducation publiques et gratuites, ainsi que pour la protection de l'environnement. D'autres chefs des FARC ont averti qu'il sera "anti-impérialiste" et "anti-patriarcal".

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