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Brexit: les députés votent un droit de regard sur le processus

Le parlement britannique a voté et les obtient un droit de regard sur le processus de décision et sur la forme que doit prendre le Brexit. Cette décision accentue la crise politique que traverse le pays, Thérèse May ayant perdu toute autorité et humiliée par cet amendement.

26 mars 2019, 07:58
Theresa May humiliée selon la presse britannique alors que le parlement a voté hier pour avoir un droit de regard lui permettant d'influer sur les négociations du Brexit.

Theresa May humiliée: la presse britannique était sévère après le vote des députés d'un amendement leur permettant d'influer sur le processus du Brexit. De quoi compliquer encore une affaire mal engagée.

"La Première ministre humiliée par une rébellion chez les Tories, tandis que le gouvernement se prépare à des élections anticipées", écrivait le Times (conservateur).

Cet amendement, adopté lundi soir par 329 voix contre 302, permet aux parlementaires d'organiser mercredi une série de votes indicatifs sur la forme que doit prendre le Brexit. Le maintien dans le marché unique, un nouveau référendum, voire l'annulation de la sortie de l'UE sont parmi les scénarios sur lesquels les élus pourraient donner leur avis.

 

 

Rajoutant à la confusion, trois secrétaires d'Etat ont annoncé leur démission dans la soirée. Richard Harrington (Industrie) l'a annoncé sur Twitter; Alistair Burt (Affaires étrangères) et Steve Brine (Santé) ont aussi jeté l'éponge, a complété une source gouvernementale.

"Dangereux précédent"

Dans sa lettre de démission, M. Harrington a reproché au gouvernement de jouer "à la roulette" avec "les vies et les moyens de subsistance de la grande majorité de notre peuple" du fait de son "échec à garantir un accord" de sortie.

"Cet amendement renverse l'équilibre entre nos institutions démocratiques et crée un dangereux et imprévisible précédent pour le futur", a réagi un porte-parole du ministère chargé du Brexit. Avant d'appeler le Parlement à "définir les prochaines étapes" avec "réalisme: toute option envisagée doit être réalisable dans le cadre de négociations avec l'UE", a-t-il souligné.

Ce vote et ces démissions accentuent la crise politique que traverse le pays, avec une Première ministre qui a perdu toute autorité et le contrôle du Brexit, et semble proche de la sortie. 

 

 

"Mauvaise gestion"

Le Royaume-Uni aurait théoriquement dû quitter l'UE vendredi 29 mars à minuit, un peu moins de trois ans après le référendum de juin 2016. Mais faute d'avoir pu rallier les députés derrière son accord de divorce péniblement négocié avec Bruxelles, Theresa May a été contrainte de demander aux dirigeants de l'UE un report de cette échéance historique, fixée désormais au 12 avril au plus tôt.

 

 

La Commission européenne a jugé lundi qu'un divorce sans accord le 12 avril et sans période de transition était "de plus en plus vraisemblable". "Cela créera évidemment des perturbations significatives pour les citoyens et les milieux d'affaires", a-t-elle mis en garde dans un communiqué, tout en annonçant qu'elle avait terminé ses préparatifs pour un tel scénario.

 

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