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Attaque d'Orly: l'homme abattu avait un profil radicalisé et avait blessé des policiers plus tôt dans la matinée

On en sait plus sur l'assaillant de l'aéroport d'Orly qui a été abattu par les forces de l'ordre. L'homme aurait tiré sur des policiers plus tôt dans la matinée avant de voler un véhicule et se rendre à l'aéroport. Il est décrit comme radicalisé.

18 mars 2017, 11:43
/ Màj. le 18 mars 2017 à 20:53
L'homme a été abattu par les forces de l'ordre, alors qu'il cherchait à voler l'arme d'un militaire.

Un Français de 39 ans a été abattu samedi matin par les forces de sécurité à l'aéroport d'Orly-Sud, près de Paris, après avoir attaqué une patrouille militaire de l'opération Sentinelle, au terme d'un parcours mouvementé à travers la banlieue parisienne. Il n'y a eu aucun blessé. L'homme était connu des services de renseignement.

Déjà condamné pour plusieurs vols avec violence, l'homme s'est attaqué à cette patrouille en lançant: "Posez vos armes, je suis là pour mourir par Allah. De toutes façons il va y avoir des morts", a rapporté en soirée le procureur de la République de Paris, François Molins. Selon ce dernier, l'assaillant avait un revolver à grenaille à la main lorsqu'il a agressé les soldats. Il a jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbure.

Les éléments dont disposent pour l'heure les enquêteurs justifient la saisine de la section antiterroriste du parquet de Paris, selon le procureur. L'auteur de l'attaque avait par ailleurs été repéré comme radicalisé lors d'un séjour en prison, en 2011-2012. Il avait fait l'objet d'une perquisition administrative après les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Son père et son frère se sont présentés spontanément à la police et ont été placés en garde à vue.

 

 

Le déroulement des faits connus

Les faits ont débuté peu avant 07h00, à Garges-lès-Gonesse, une commune de la banlieue nord de Paris d'où il était originaire: lors d'un contrôle routier, l'homme a tiré au pistolet à grenailles sur des policiers, en blessant légèrement un à la tête.

Sa trace est réapparue à une trentaine de kilomètres de là, en banlieue sud, où il a notamment volé une voiture, avant de gagner l'aéroport d'Orly-Sud situé non loin. Vers 08h30, au premier étage du hall 1 du terminal Sud, il a menacé une militaire en patrouille avec son pistolet à grenailles pour s'emparer du fusil d'assaut Famas qu'elle portait en bandoulière.

Le gouvernement a expliqué qu'il n'avait pas réussi à prendre l'arme mais, selon des sources proches de l'enquête, il est bien parvenu à s'en saisir après un corps-à-corps, avant d'être abattu. "Il se débat avec la militaire pour lui prendre son Famas. La lutte dure un temps assez long, peut-être 30 secondes ou une minute. Il arrive à faire passer le Famas au-dessus de la tête de la militaire et il met la sangle dans son dos", a détaillé une de ces sources.

"J'ai entendu des éclats de voix, et j'ai vu des militaires qui tenaient en joue une personne", explique un autre témoin. Selon lui, "c'était un homme qui tenait en otage une militaire, il la tenait par le cou, et il menaçait les deux autres militaires avec le fusil de la femme" qu'il tentait d'arracher. "C'était sérieux" (...) alors on s'est éloigné (...), j'ai entendu des coups de feu".

 

Hollande plaide le renfort militaire

L'incident d'Orly n'a au final pas fait de blessés parmi les voyageurs présents à l'aéroport, le deuxième de France en nombre de passagers annuels. Le président François Hollande a "salué" le "courage et l'efficacité" des policiers et militaires intervenus pour mettre fin aux "agressions commises par un individu particulièrement dangereux".

A un mois de l'élection présidentielle et alors que le débat sur le maintien de l'état d'urgence - en vigueur jusqu'au 15 juillet - a été relancé après l'attaque jeudi par un élève de son lycée à Grasse, le chef de l'Etat a ajouté que "ceux qui s'interrogeaient encore sur le rôle de l'opération Sentinelle doivent comprendre que ce renfort des militaires aux forces de sécurité est essentiel".

Près de 3000 personnes ont été immédiatement évacuées du terminal Sud ou confinées dans le terminal Ouest voisin, selon le ministère de l'Intérieur, le temps qu'une opération de déminage exclue la présence d'explosifs. Le trafic aérien a repris progressivement en début d'après-midi dans les deux terminaux.

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