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Calme et dépaysement garantis à La Gentiane

07 août 2009, 04:15

Fermière et restauratrice, Michèle Kiener nous accueille dans sa demeure, plantée sur les hauts de Renan. Entre le Chasseral et La Vue-des-Alpes. On y accède depuis Les Convers, Sonvilier, Les Pontins ou le Val-de-Ruz (Chézard). A notre arrivée, bonjour veaux, vaches, chevaux, chiens et cochons! La Gentiane grouille de sympathiques mammifères.

Dans un pré du petit domaine de 9,5 ha, une dizaine d'Highlands nous observent avec leur regard avachi. Des ruminants à longs poils qui feront le bonheur des amateurs de bonne bidoche. Juste à côté paissent les chevaux, ainsi qu'une jument et ses deux poulains. La grande passion de la patronne. «Ma jument a déjà eu sept poulains et tous se sont illustrés dans divers concours», déclare-t-elle fièrement. A cette joyeuse bande viennent s'ajouter quelques cochons. Bouchoyade oblige. Les présentations animales terminées, la patronne nous narre son parcours de vie. Un peu gênée.

C'est qu'elle a bourlingué avant de poser ses valises là-haut sur la montagne en 1998. Première femme de la région à décrocher un CFC d'agricultrice à Loveresse, Michèle Kiener a aussi passé son permis de poids lourds. Une femme de caractère, comme sa mère Thérèse, qui a très vraisemblablement été la première mairesse du Jura bernois. Michèle Kiener a également suivi une formation de palefrenière. Devenue une cavalière émérite, elle ne pourra plus se passer de ce fidèle compagnon.

Aujourd'hui, aidée par une jeune employée de mai à octobre, la patronne vit en quasi autarcie sur son petit domaine.

La Gentiane est ouverte toute l'année, du jeudi au dimanche. «J'ai dû ralentir mes activités et notamment l'équitation, car je me suis fracturé une vertèbre en tombant d'un arbre. J'ai subi deux opérations.» Mais de toute manière, il y a moins de clients l'hiver, si ce n'est les habitués et quelques randonneurs à raquettes. Sans oublier les jasseurs du dernier jeudi du mois. «Je fais le plein presque à chaque fois avec mes matches aux cartes.»

L'été, ils sont toujours aussi nombreux, marcheurs et autres randonneurs, à venir s'offrir un brin de dépaysement sur les hauteurs des Convers. Et du même coup une fondue, des röstis ou un bon bout de viande d'Highland, la spécialité de la maison. «Ce sont surtout des gens de la région qui viennent chez moi. Cette année, je n'ai vu que très peu de touristes étrangers.» /mpr

Renseignements: 032 963 14 96

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