Jamais, il ne «vendra» son festival à une machine à faire du fric. Comprenez, une de ces multinationales «qui pensent pognon avant de penser scène et artistes». Gilles Pierre, fondateur et programmateur du Chant du Gros, au Noirmont, reste un électron libre, comme son bébé qu’il n’est pas près de refiler. La niaque, il l’a toujours, après 29 éditions qui ont mené son festival à devenir le second plus important de Suisse romande, en termes d’affluence, juste derrière la machine Paléo. «Quand t’as plus la patate, faut te casser», affirme celui qui estime être toujours «à fond» pour Le Chant du, comme on le surnomme dans la région.
Au village, les adeptes de Gilles Pierre sont nombreux. C’est un mec «comme ça», racontent les uns en levant le pouce. «Un bon gars, qui fait pas ch** », décrivent les moins concernés. Le principal intéressé renvoie les compliments: «On compte 1700...