En ces premiers jours d’une encore nouvelle année, je songe aux bonnes résolutions prises en décembre. Fait surprenant, j’ai remarqué qu’on n’en parle plus tellement entre amis…

Peut-être à cause de l’inflation, du réchauffement climatique ou de la guerre en Ukraine? Oui, à quoi bon décider de ne plus acheter de sac en vrai cuir Hermès ou Vuitton, si on n’en a de toute manière plus les moyens. Ou choisir de ne plus passer ses vacances au sud ou dans un pays lointain si ces endroits sont devenus des déserts brûlants ou des terres inondées. Et si de toute façon Poutine finit par nous balancer un missile nucléaire, pourquoi renoncer au foie gras ou aux fraises à Noël?

En catimini, j’avais quand même pris quelques résolutions bien fermes: réduire de 20% ma consommation de cigarettes, de café, d’alcool, d’essence, de polenta et de paires de chaussures. J’avais aussi décidé de laisser tomber quelques comportements à risque, de ne plus jamais chanter la chanson bohémienne de Carmen, «Les tringles des sistres tintaient… Tralalalaaaaa», à voix haute en présence d’un être vivant, de dormir au minimum quatre heures par nuit. C’est déjà raté, et de façon assez remarquable!

Une année toute neuve amène avec elle un peu d’espérance, un certain élan aussi. Un grand amour, une petite augmentation de salaire, un gros tas de poudreuse, une invitation à l’Opéra Garnier ou la Scala, un verre de rouge avec Fanny Ardant ou Depardieu… Fols espoirs (jusqu’ici du moins).

Allez, en fin de compte, je me contenterai de me prévaloir d’un certain lâcher-prise.

Les bonnes résolutions