Moins de 20% des biographies figurant sur Wikipédia concernent des femmes. Les responsables de cette formidable encyclopédie en ligne sont les premiers à le déplorer. Ils invitent donc les contributrices et contributeurs à y remédier.
C’est une bonne nouvelle. Les temps changent. Lentement, trop lentement. Mais ils changent.
Prenez Marianne Fauche-Borel. Inconnue jusqu’à présent, elle a droit à une notice biographique parmi les «Cinquante femmes dans l’histoire de Neuchâtel».
Dans un projet porté par la Ville, ces notices ont été confectionnées par l’Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel. Elles ont été rendues publiques au début du mois.
Madame Fauche-Borel s’est retrouvée impliquée dans la gestion d’une imprimerie, d’une librairie et d’un commerce de vinaigre. Nous sommes à la fin du 18e siècle et son mari est fréquemment absent. Il sera même emprisonné durant trois ans en France.
Marianne Fauche-Borel a marqué l’histoire entrepreneuriale neuchâteloise. Mais les annales de la bonne société (patriarcale «comme il se doit») n’en ont pas gardé la trace.
En ce mercredi 20 mars, je ne vous parle pas de cette femme remarquable par hasard: ces quelques lignes sont diffusées le jour où l’équipe… féminine du NUC disputera le match retour d’une finale de Coupe d’Europe.
Même si, au vu de la première rencontre, il est peu probable que les joueuses neuchâteloises remportent le trophée, c’est une apothéose pour le club et pour Jo Gutknecht, sa présidente depuis 24 ans.
Un jour, elle méritera elle aussi une notice biographique.
En savoir plus: l’opération «50 femmes dans l’histoire» sur le site de la Ville de Neuchâtel
La présidente du NUC Jo Gutknecht devant la salle de Riveraine. Photo: Lucas Vuitel