Près d'un millier d'Erythréens favorables au régime d'Asmara ont dénoncé lundi à Genève, sur la place des Nations, "les mensonges" du rapport de la commission d'enquête de l'ONU. Ils ont demandé au Conseil des droits de l'homme de rejeter les conclusions du rapport.
Le Conseil des droits de l'homme doit débattre mardi et mercredi de la situation en Erythrée et du rapport accablant publié le 8 juin par la commission d'enquête. Le document établit que de graves violations des droits de l'homme, systématiques et massives, sont commises en Erythrée, dont certaines peuvent constituer des crimes contre l'humanité.
Devant le siège européen de l'ONU, de nombreuses banderoles et pancartes dénoncent "les mensonges" du rapport. Elles réclament la démission de la commission et du rapporteur spécial sur l'Erythrée.
Fin des sanctions demandées
Dans un tract, les manifestants érythréens, venus de toute la Suisse et de plusieurs pays européens, demandent au Conseil de rejeter "les fausses allégations du rapport de la commission d'enquête". Ils appellent aussi à la fin de l'occupation par l'Ethiopie de territoires érythréens et exigent du Conseil de sécurité de l'ONU de mettre un terme aux sanctions décrétées en 2009 et 2011 contre l'Erythrée.
Le tract affirme que les personnes interrogées dans la diaspora par les membres de la commission d'enquête étaient pour la plupart des demandeurs d'asile devant noircir la situation dans leur pays afin de faire accepter leur demande. Les avis favorables aux autorités d'Asmara ont été écartés.