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Le blues-rock engagé des New-Yorkais The Last Internationale

Tom Morello de Rage Againt the Machine a déniché le guitariste Edgey Pires et la chanteuse Delila Paz, un duo new-yorkais appelé The Last Internationale. Derrière ce blues-rock bien fait se cache un duo d'activistes porte-parole des opprimés. Interview avent leur concert à Gampel ce samedi 22 à 16 heures 45.

08 sept. 2015, 17:00
The Last Internationale, un duo new-yorkais avec Edgey Pires et Delila Paz en concert à Gampel ce samedi à 16 heures 45.

Le rock aux Etats-Unis est-il mort? The Last Internationale est la preuve que non. Les New-Yorkais le résuscite chaque jour cet été en y ajoutant de la folk et cette touche de rhythm et blues des années 50 dans le chant de Delila Paz. Le son du duo donne de la place à l'intensité et à l'âme dans leur jeu de guitares. La formule est complète grâce à cette bonne dose de conscience politique dans les paroles comme au bon vieux temps des premiers singles de Black Flag ou de Rage Against The Machine. C'est justement le guitariste de Rage qui a mis le groupe sur orbite. Mais le chemin de la reconnaissance est long.

"Il faut croire que les radios de rock américaines ont du mal avec nous. Même KROQ à Los Angeles, la référence en matière de rock, a refusé de jouer nos morceaux parce qu'on est un groupe à guitares..." raconte Edgey. De toutes façons The Last Internationale se place sur une autre échelle, en dehors du circuit purement commercial. "On déteste les major companies. Epic, le label qui a signé notre premier album a décidé de ne pas défendre nos chansons pour des excuses bidons. On est beaucoup plus à l'aise aujourd'hui avec le label de Tom Morello notre mentor, Firebrand..." développe Edgey. 

Le duo né à Long Island, dans des quartiers où l'argent ne coulait pas forcément à flot se nourrit de ses voyages pour constater le niveau de déliquescence de leur Amérique, puisant dans l'histoire du pays et de ses moments noirs en reprenant le "Deportees" de Woodie Guthrie en hommage à des Mexicains morts dans un crash d'avion sur le sol américain sans que les Etats-Unis cherche à identifier leur nom... "Depuis que j'ai découvert que les livres d'histoire ne faisaient pas état du génocide amérindien, je suis engagée politiquement auprès des populations oprimées et des minorités..." explique Delila.

"La richesse d'un pays ne se mesure pas au nombre de skyscrappers. Les Etats-Unis ont deux millions de prisonniers, des quartiers comme Terrace Avenue débordent de pauvres qui trouvent surtout des "Liquor Stores" aux coins des rues, des quartiers qui jouxtent pourtant des zones où les millionaires pullulent..." Edgey a étudié la politique et se réjouit de visiter avec The Last Internationale des endroits comme la Grèce, le Portugal, le Chili, le Brésil ou le Mexique ("un pays où les élections sont arrangées depuis les Etats-Unis")... ou le Valais... ce samedi pour exprimer leurs vues sur le monde dans les chansons ou en interpellant directement le public. Un rock conscient mais aussi une formule très brute et mélodieuse avec le chant de Delila très typique reprenant plus de 9 décenies de blues puis de rock, depuis Robert Johnson jusqu'à Joan Jett.

Pour tous les renseignements pratiques sur la venue de The Last Internationale, c'est ici.

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