Partir lorsque tout va bien: cette devise s’applique bien au départ de Philipp Müller du fauteuil présidentiel libéral-radical. Pourtant, lorsqu’il a informé «ses plus proches collaborateurs de la direction du parti, en mars», le conseiller aux Etats ne savait pas encore que ses ouailles allaient poursuivre sur la lancée des succès électoraux cantonaux déjà enregistrés et qu’ils allaient couronner cette reconquête lors des fédérales en signant leur première progression depuis 36 ans et en grappillant cinq sièges sous la Coupole.
Pourquoi donc s’en aller aujourd’hui? «Ma fonction me procure toujours beaucoup de plaisir, mais je ne voulais pas rester quatre ans de plus.» En effet, si le parlementaire de 63 ans avait été réélu le 16 avril prochain, lors de l’Assemblée des délégués, cela l’aurait engagé jusqu’en 2018 – le PLR renouvelant sa direction tous les deux ans. «Et à ce moment-là, il n’aurait plus été question de partir, car...