Ce ne sont pas les coups de canon, mais de tonnerre qui ont lancé avec fracas le festival du Chant du Gros en fin d’après-midi, ce mercredi 7 septembre.

En préambule au concert de Phanee de Pool, Gilles Pierre, boss du festival, exulte: «Ça fait chaud au cœur de vous revoir après ces deux ans de galère!»

Mais les galères sont-elles vraiment finies? On nous avait promis une conférence de presse avec Patrick Bruel aux alentours de 18h15. Manque de pot, son avion, qui doit atterrir aux Eplatures, est aux abonnés absents, probablement à cause de la météo. On reste en attente… Mais pas de quoi casser la foi.

Des tambours lumineux

22, v’la Phanee de Pool! L’ex-policière a coupé le ruban de cette 30e édition avec autant de fracas que les intempéries. «To be or not to be, je suis comme je suis. Jour après jour, je ne change pas, je vis», clame-t-elle en préambule dans «Je suis» Et qu’est-ce qu’elle vit, Phanee!

Phanee de Pool avait de l’énergie à revendre. Photo: Bernard Python

Après une première partie plutôt intimiste, une quinzaine de tambours s’immiscent dans son concert et offrent au public du «Chant du» une prestation ébouriffante. Ça commence fort!

A peine le temps de souffler que Les Fils du facteur prennent la relève sur la Scène déménage. Des troubadours vaudois qui jouent «de la chanson française mais suisse», et qui n’ont pas la langue dans leur poche…

Les Fils du facteur sont passés comme une lettre à la poste… Photo: Bernard Python

Des ballons en forme de cœur

Et Patriiiiick, il en est où? Il est bien là… Et son public aussi. La Sainte Scène déborde comme son fleuve homophone quand le chanteur entonne à 20h30 «Alors regarde». Même pas besoin de chanter, la foule le fait à sa place.

L’inévitable pancarte «Patrick on t’aime!» et des ballons en forme de cœur surplombent la marée humaine. Le ton est donné. «Décalé», «J’te l’dis quand même», «Place des grands hommes», «Lâche-toi»… Un vrai best of en live. «Mais vous vous souvenez vraiment de tout?», se marre Patriiiick lorsque le public le suit sur «Marre de cette nana-là».

Un «Casser la voix» d’anthologie finit de mettre tout le monde d’accord. Dehors, le ciel pleure à gros bouillons. Peu importe, Bruel a réchauffé les cœurs pour un bon bout de temps.

Une boule d'énergie? Mika, forcément!

Après la pluie, le beau temps. Mika, véritable boule d’énergie, a électrisé la Sainte Scène. Sous le chapiteau, la foule a rajeuni. The Voice est passé par là… On aurait juré, pour un peu, faire face à un concert des Beatles: les cris recouvraient parfois la voix cristalline du chanteur aux trois octaves. On ne vous raconte pas lorsqu’il a tombé la chemise dès le deuxième morceau… «Ce soir finalement, c’est le dernier concert de ma tournée. Je peux vous raconter ce que je veux!»

L'enthousiasme de Mika était contagieux. Photo: Bernard Python

Et effectivement, de son stress des changements de costume entre deux chansons, au bouchon enduré sur la route pour venir au Noirmont, en passant par une histoire d’amour raconté avec, à la main, un petit cochon rose en peluche jeté sur scène («celui qui publie ça sur Youtube, je le tue!»)… Le public a tout entendu.

Son sens de l’humour et sa bonne humeur ont fait mouche, tout autant que ses tubes «Lollipop», «Relax, Take it Easy», «Big Girl You Are Beautiful» ou le bien nommé «Rain». Un régal pour clôturer ce premier jour de festival!

Gros déluge et sourires radieux au Chant du Gros

Des trombes d’eau, des tambours survoltés au concert de Phanee de Pool, Patrick Bruel en mode best of. Ce premier soir de «Chant du», mercredi 7 septembre, était fort en émotions!