Par rapport à 2021, la proportion de camions dénoncés l’année dernière a augmenté d’un peu plus de 4%. C’est ce qu’indiquent les statistiques 2022 des contrôles du trafic lourd publiées fin mars par l’Office fédéral des routes (OFROU).

Sur les 129’067 camions, voitures de livraison et autocars inspectés, 18,4% présentaient des irrégularités (23’790). 4700 véhicules ont dû être immobilisés après le contrôle (5,2%).

Le rapport de l’OFROU précise qu’un camion sur cinq a été dénoncé en 2022 et plus d’un tiers après une inspection dans un centre de contrôle du trafic lourd (CCTL).

+130% d’immobilisations en Valais

Parmi les cinq cantons qui hébergent un centre de contrôle du trafic lourd, le Valais est celui qui a enregistré la plus forte augmentation du nombre de véhicules immobilisés. En 2022, 101 immobilisations y ont été prononcées contre 44 un an plus tôt, soit une hausse de près de 130%.

«En raison de la pandémie, relativement peu de véhicules ont été immobilisés en Valais en 2021. C’est pourquoi il y a une augmentation entre 2021 et 2022. Mais comparé aux années d’avant la pandémie, 2022 est dans la norme», assure l’OFROU.

L’année dernière, la proportion de véhicules immobilisés dans le CCTL valaisan s’est élevée à 3,4%, alors qu’elle était d’1,6% en 2021. Avant la pandémie, elle a atteint 3,7% en 2019 et même 4,6% en 2018.

Ces chiffres ont fait réagir l’Initiative des Alpes, association qui s’engage en faveur d’un transport routier plus écologique et respectueux de l’espace alpin, qui a qualifié ces statistiques d’«alarmantes».

Membre du comité, la conseillère nationale genevoise Isabelle Pasquier-Eichenberger (Verts) affirme que les contrôles effectués ne sont pas suffisamment «dissuasifs». Elle estime qu’«il est nécessaire de les intensifier» et de «renforcer les sanctions».

Contacté, l’OFROU relativise. «Si l’on compare notamment aux années d’avant la pandémie, 2022 n’est pas hors norme.» Quant à la hausse enregistrée l’an dernier, «il est encore trop tôt pour déterminer s’il s’agit d’une tendance ou d’une fluctuation aléatoire», ajoute-t-il.

Mesures, poids et défauts techniques

Au niveau suisse, les problèmes de mesures et de poids constituent le motif le plus fréquent de dénonciation d’un véhicule lourd, devant les défauts techniques et les manquements liés au temps de travail et de repos.

Si les irrégularités concernant le transport de marchandises dangereuses ont diminué par rapport à 2021, les dénonciations en lien avec la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments a augmenté de 23%.

«Si l’on regarde l’évolution à long terme, il est impossible de dire pour l’instant s’il s’agit d’une tendance ou d’une simple fluctuation aléatoire comme en 2014 et 2018», déclare l’OFROU. Les autorités indiquent que la manière dont les statistiques sont enregistrées ne permet pas de déterminer quelle infraction (alcool, drogues ou médicaments) est le plus souvent constatée lors des contrôles.

Circulation routière: nouvelles règles pour les chauffards dès octobre

Les changements concernent notamment les délits de chauffard, les permis provisoires et les services d’urgence.