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La colère monte chez les médecins de l'Hôpital neuchâtelois

Les médecins de l'Hôpital neuchâtelois sont fâchés: ils ne seront pas associés pleinement à la réflexion portant sur la mise en application de l'initiative populaire "Pour deux hôpitaux autonomes". Les rumeurs de démissions s'intensifient.

24 avr. 2017, 14:16
/ Màj. le 24 avr. 2017 à 15:50
Le hall de l'hôpital Pourtalès à Neuchatel.

La nouvelle est tombée vendredi passé: le groupe de travail chargé d’émettre des propositions pour l’application de l’initiative "Pour deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires", acceptée le 12 février par le peuple neuchâtelois, ne comprendra pas de représentant de l'Hôpital neuchâtelois (HNE).

Deux représentants de l'établissement cantonal prendront part aux séances, mais seulement avec voix consultative. Réaction ce lundi d'un médecin de l'HNE: "Si on souhaitait nous humilier davantage, c'est réussi!"

Les médecins de l'HNE, ou en tout cas la grande majorité d'entre eux, ont été désavoués, le 12 février, lorsque le projet du Conseil d'Etat - qu'ils avaient soutenu publiquement - n'a pas obtenu gain de cause devant la population.

Le fait qu'aucun médecin de l'HNE ne fasse pleinement partie du groupe de travail (quinze personnes) vient accentuer leur amertume: "Nous trouvons cela choquant. Visiblement, l'avis des médecins de l'HNE, sans lesquels il ne pourrait pas y avoir d'hôpital, n'intéresse personne."

Connaissances des réalités hospitalières

Les deux représentants de l'HNE qui assisteront aux séances du groupe de travail auront pour nom Julien Heider, directeur des finances, et Bernard Vermeulen, directeur médical (et lui-même médecin).

Le second nommé confirme: "C'est vrai, la colère monte. Il faut comprendre les médecins: ils ont fourni un travail énorme pour s'adapter aux nouvelles règles fédérales qui, en l'espace de quelques années, ont changé fondamentalement l'activité médicale hospitalière. Ils trouvent dès lors un peu méprisant que leurs connaissances des réalités hospitalières ne soient pas prises en compte."

Annulations d'inscription

Résultat: les rumeurs de démission s'intensifient. Selon nos informations, entre 20 à 30 médecins ont annoncé vouloir s'en aller après la votation du 12 février, estimant que l'initiative était irréaliste. Ces rumeurs ont enflé depuis vendredi.

Il se dit aujourd'hui que plusieurs de ces médecins ont entamé des démarches auprès d'autres établissements, ou alors ont été eux-mêmes approchés par un hôpital, contrat "clé en main" à l'appui. Par ailleurs, de nombreux médecins assistants (médecins en formation) ont annulé leur inscription auprès de l'HNE.

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