"Salut Dom, bravo pour ton match! J'ai pris une super photo de toi et je l'ai fait agrandir en poster. Quand est-ce que tu peux me la dédicacer?" La fidèle supportrice des Mélèzes n'est pas à la porte des vestiaires du HCC. Elle est passée au Subway.
L'obtention du permis de construire a pris un peu de temps, mais ça y est, le géant américain du sandwich s'est installé à La Chaux-de-Fonds. L'enseigne a ouvert il y a une semaine sur le Pod, au numéro 50.
Dominic Forget, le "boss", comme tout le monde l'appelle au resto, s'est associé au président du HCC Alain Dubois dans ce projet. Arrivé en 2006 dans la cité horlogère, le Canadien y est revenu il y a quatre ans après une "infidélité" valaisanne. "Les gens sont sympas à La Chaux-de-Fonds, c'est un grand village", sourit le futur Canado-Suisse (il déposera une demande de naturalisation en janvier). Interview.
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Dominic Forget, comment marchent les affaires?
Les clients sont contents, et nous avons dépassé nos objectifs de départ. Dans les meilleurs journées, nous avons vendu plus de 350 sandwiches. C'est comparable à Genève et Lausanne-gare, sauf que le coût de location est différent (sourire). Nous assurons 200 heures de travail sur place par semaine pour satisfaire la clientèle, donc des sandwiches, il faut en vendre!
Comment vous conciliez le business et le hockey?
Cette semaine, j'étais très présent au restaurant. Par la suite, comme je me charge de l'aspect administratif et que je supervise, je pourrai gérer l'affaire à distance. Regardez sur mon téléphone portable, on voit les ventes qui s'affichent en direct. Bon, à chaque fois que je serai présent à La Chaux-de-Fonds, je passerai au restaurant chaque jour pour dire bonjour.
Tous les hockeyeurs n'amorcent pas leur reconversion en pleine carrière sportive...
C'est aussi ce qui m'a plu dans ce projet, c'est que cette franchise est très structurée, que le projet est gérable en même temps que la carrière. C'est une première expérience dans le domaine.
Le joueur du HCC qui s'associe au président... Les coéquipiers vous chambrent dans les vestiaires?
Non. C'est une chance pour moi de pouvoir m'appuyer sur quelqu'un qui, financièrement, a les reins solides, et qui connaît parfaitement le terrain.
Les joueurs viennent manger au Subway?
(Sourire). Oui, il y a des grands fans, surtout les Suisses allemands. C'est copieux et c'est assez sain. Aux Etats-Unis, il y a des Subway dans toutes les patinoires. Ces sandwiches, je les aime, c'était important pour moi de me lancer dans une chose à laquelle je crois.
Votre sandwich préféré?
Le poulet teriyaki, c'est un classique. Je change de sauce, comme ça j'ai un autre goût à chaque fois.