"Les poissons ont plus d'individualité qu'on ne le pense. Ils ont une vie sociale et sont conscients qu'ils vont mourir." Interrogée par le quotidien genevois Le Courrier, Elisa Keller explique les raisons de son combat. La jeune femme est la représentante suisse de l'association de défense des animaux 269Life Libération animale. Cette dernière occupera samedi la place de l'Europe à Lausanne pour dénoncer l'exploitation des poissons. Le souhait de ces militants: faire interdire la pêche.
Protéger leur dignité
"Nous avons tendance à avoir plus d'empathie pour les cochons ou les vaches, dont nous nous sentons plus proches: il est plus dérangeant d'entendre une vache hurler à l'abattoir que de voir un poisson se débattre. Pourtant, ils agonisent des heures à l'air libre. Ou, parfois, lorsque les filets sont remontés depuis les grandes profondeurs, leurs organes internes explosent à cause de la décompression", déclare Elisa Keller.
La revendication de l'association n'est pas écologique. Il s'agit davantage de protéger la dignité des individus que sont les poissons. Pour faire passer leur message, les membres effectueront une mise en scène entre 14h et 17h, en se plaçant dans la position de poissons pris dans un filet. "Notre but n'est pas de convaincre les gens de devenir vegan, mais de lancer un débat sur le statut des animaux".