Misanthropic Division Switzerland: le nom ne dit pas grand-chose de prime abord. Prêtez-y attention, car il désigne un réseau néonazi implanté en Suisse. Et pas n’importe lequel. D’origine ukrainienne, le groupe a attiré l’attention du Service de renseignement de la Confédération (SRC), qui relève ses références à des figures du national-socialisme (nazisme) et ses soutiens venus d’extrémistes de droite de divers pays.
En Suisse, ses ramifications s’étendent jusque dans l’armée: des sous-officiers de milice figurent parmi les 120 sympathisants apparaissant sur le réseau Facebook du groupe.
Trois sous-officiers
Notre enquête a relevé au moins cinq cas, dont trois sous-officiers. L’un d’eux, un Valaisan, sous-officier supérieur, a manifesté par deux fois sa sympathie («like») sur le réseau internet Facebook pour les emblèmes néonazis de la Misanthropic Division Switzerland, indiquent des captures d’écran effectuées. L’homme est sergent-major chef. La précision du grade est d’importance, puisque celui-ci lui octroie un rôle clé dans...