L’Hôpital Riviera-Chablais pousse comme un champignon en bordure d’autoroute, à Rennaz (VD), arrosé quotidiennement par les camions chargés de matériaux venant de toute la Suisse. Et même de l’étranger. Certains semi-remorques immatriculés en Pologne ont livré des briques ces dernières semaines.
Près de 12 000 m2 au total ont ainsi été acheminés par des transporteurs de l’Est depuis Lyon, à près de 250 kilomètres de là. Autrement dit, une centaine d’allers-retours au nez et à la barbe des cimentiers de la région.
«Ils bradent les prix»
«C’est aberrant», soupire Bruno Marcon, directeur de Procim, à Monthey. «Nous sommes situés à cinq kilomètres du chantier, mais notre offre n’a pas été retenue. Nous avons les compétences et l’expertise, mais nous ne pouvons pas lutter à armes égales avec des marchands étrangers qui bradent les prix. Ces pratiques sont régulières sur les chantiers privés, mais là, c’est un chantier d’Etat qui se...