Bannir et calomnier les musulmans priant chez eux, et non à la mosquée, et, s’ils ne reviennent pas dans la communauté, les tuer: c’est ce qu’avait préconisé, lors d’une prière du vendredi réunissant environ 60 personnes, un jeune imam de 25 ans, au passeport éthiopien, employé de la mosquée An’Nur de Winterthour. Celle-ci est désormais fermée et le prédicateur doit répondre, ce matin, de provocation publique au crime et à la violence, entre autres.
Des voisins de ce bâtiment industriel du quartier Hegi, dans la banlieue ouest de Winterthour, se plaignaient depuis longtemps de l’apparente inactivité policière vis-à-vis de la mosquée An’Nur, située au premier étage. A l’aube du 2 novembre 2016, le lieu de culte avait fait l’objet d’une importante descente de police. L’imam éthiopien de 25 ans qui y œuvrait depuis quelques semaines avait été arrêté, avec trois autres personnes, relâchées depuis.
Contestée depuis longtemps pour avoir abrité...