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Pour un accès des sans-papiers au système de soins

Certaines régions de Suisse ne disposent d'aucun système pour faciliter l'accès aux soins des populations vulnérables, a déploré ce mardi à Berne la Plate-forme nationale pour les soins de santé aux sans-papiers. Ailleurs, c'est l'accès aux subsides cantonaux qui est impossible.

09 déc. 2014, 14:19
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Dans une brochure intitulée "Accès aux soins des populations vulnérables en Suisse", la plate-forme résume les constats posés par ses membres dans divers cantons. Parmi les problèmes recensés figurent en premier lieu l’inégalité entre cantons dans l’accès aux soins.

Chaque canton devrait disposer d’un dispositif de santé primaire facilement accessible à tous, ont souligné les responsables de la plate-forme devant la presse. Ce dispositif permettrait d’améliorer la promotion de la santé, la prévention, la qualité et la continuité des soins.

Sont cités en exemple la Policlinique médicale universitaire à Lausanne et la Consultation ambulatoire mobile de soins communautaires à Genève. Ces services organisent leur fonctionnement autour de visites infirmières à bas seuil d’accès et de consultations avec des médecins de premier recours. Il s’agit d’une porte d’entrée pour accéder aux prestations des hôpitaux publics.

En outre, il faut permettre l’accès à l’assurance-maladie et aux subsides dans chaque canton. Depuis 2002, une directive fédérale précise que les personnes sans statut légal font partie des catégories soumises à l'assurance obligatoire, cela afin de veiller à ce que les compagnies d’assurances acceptent de les affilier. La plate-forme demande l’application stricte de cette directive.

Fondée en 2006, la plate-forme rassemble diverses personnes et institutions actives dans le domaine du suivi médical des sans-papiers, qui seraient entre 90'000 et 300'000 en Suisse. Ils se composent de personnes sans permis de séjour (69%), y compris les déboutés de l’asile, de ressortissants européens sans couverture maladie (13%), de personnes dont on ne connaît pas le statut légal (16%) et de "grands marginaux" (2%).

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