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Polémique de la poignée de main: un des écoliers de Therwil exprime son incompréhension

Un des élèves qui refusaient de serrer la main de leur enseignante à Therwil (BL) s'est exprimé, avec son père, sur le portail d'information de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. Tous deux disent ne pas comprendre le remue-ménage que cette affaire a provoqué.

05 juil. 2016, 19:45
Le garçon a expliqué qu'il se sent bien intégré: il a vécu presque toute sa vie en Suisse et ne connaît rien d'autre.

Un des élèves qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante à Therwil (BL) et son père ont exprimé leur incompréhension face au remue-ménage que cette affaire a soulevé. Ils se sont exprimés sur le site AJ+, portail d'information de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera.

La Suisse est un pays multiculturel, a dit le père dans une vidéo diffusée sur Facebook et évoquée par blick.ch. Si les gens lui disent maintenant que serrer la main fait partie de la tradition en Suisse, cela signifie qu'une tradition est placée au-dessus des autres, a-t-il dit.

Son fils, pour sa part, a expliqué qu'il se sent bien intégré: il a vécu presque toute sa vie en Suisse et ne connaît rien d'autre. Tous ses camarades de classe sont ses amis, a ajouté le garçon de 15 ans. Et même par rapport à ce problème, qui n'en est en réalité pas un, ses camarades de classe sont ouverts vis-à-vis de lui.

Lui et son frère ne veulent pas toucher de femmes d'une manière générale, pour des raisons religieuses. La direction de l'école secondaire de Therwil les avait, dans un premier temps, dispensés de devoir donner la main à leur enseignante, comme il est d'usage dans cet établissement.

 

 

Veto du canton

Début avril, l'affaire avait fait grand bruit dans tout le pays. Le canton de Bâle-Campagne avait alors mis son veto à cette exception et décrété que les écoliers ne pourront plus refuser de serrer la main pour des raisons religieuses. La décision de l'école de Therwil avait donc été annulée.

Les contrevenants risquent désormais des sanctions. Les parents ou les responsables légaux risquent un avertissement, voire une amende pouvant aller jusqu'à 5000 francs. D'autres mesures disciplinaires envers les élèves sont possibles: il s'agit "de mesures éducatives, adaptées, nécessaires et proportionnées comme un avertissement, un entretien avec les parents ou une réprimande écrite".

Cette affaire avait aussi eu pour conséquence que la demande de naturalisation de la famille musulmane des deux écoliers avait été ajournée. L'Office cantonal des migrations a convoqué la famille pour une discussion.

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