Le Vaudois Guy Parmelin entrera dans l’histoire comme l’homme qui a rendu à l’UDC le siège gouvernemental perdu lors de l’éviction de Christoph Blocher, il y a huit ans. Faute de conspirateurs, la cabale attendue a tourné court. Une nette majorité s’est dégagée, hier, en faveur du paysan de Bursins. Au troisième tour de scrutin, il a creusé un écart de 50 voix avec son principal concurrent, le Zougois Thomas Aeschi, tandis que le Tessinois Norman Gobbi faisait de la figuration en raison, notamment, de son appartenance à la Lega.
L’UDC ne cache pas sa satisfaction. «C’est un retour à la normalité», s’exclame le conseiller national zurichois Roger Köppel, un proche de Christoph Blocher. «Cela nous permet aussi de renforcer notre position en Suisse romande.» La gauche n’est pas mécontente non plus. «L’élection de Guy Parmelin est un moindre mal par rapport à Thomas Aeschi, qui risquait de démanteler l’Etat...