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Lonza supprime 400 postes à Viège, Employés Suisse réagit vivement

Employés Suisse réagit vivement à l'annonce mercredi par le groupe chimique Lonza de la suppression de 400 emplois sur son site de Viège dans le Haut-Valais.

31 oct. 2012, 09:54
Lonza va supprimer quelques 400 postes de travail dans son usine de Viège dans le haut-Valais.

Lonza soumet son site de Viège, en proie à des problèmes de rentabilité, à une sévère cure d'amaigrissement. Le groupe de spécialités chimiques bâlois va supprimer 400 emplois dans le Haut-Valais, soit près d'un poste sur sept.

La réduction d'effectifs, étalée sur une période de deux ans, se fera principalement par des retraites anticipées, des transferts internes et le non-renouvellement de contrats temporaires, a indiqué mercredi Lonza.

Des licenciements seront toutefois prononcés. Un plan social a été mis en place. Des consultations sont en cours avec les partenaires sociaux. Les résultats définitifs sont attendus en novembre. Quelque 50 à 100 employés pourraient être replacés à l'interne, a indiqué à l'ats le porte-parole de Lonza Dominik Werner.

La coupe intervient dans le cadre du programme de réduction des coûts "VispChallenge" lancé l'an passé et visant à économiser 100 millions de francs à Viège d'ici à 2015. Lonza emploie quelque 2700 personnes sur son site valaisan, dont il entend réduire "la complexité".

Relèvement du temps de travail

L'usine de Viège, principal site de production de Lonza, est confrontée à des problèmes de rentabilité depuis plusieurs années. Elle souffre de la concurrence des producteurs à bas coûts, de taux de change défavorables et de coûts du pétrole et de l'énergie élevés.

Le groupe rhénan avait augmenté l'an dernier le temps de travail à Viège de deux heures par semaine pour un même salaire. Lonza invoquait le franc fort à l'origine de pertes importantes.

L'entreprise a en outre annoncé mercredi la suppression d'une centaine d'emplois supplémentaires dans l'administration sur une période de deux ans. Un tiers de la réduction d'effectifs devrait toucher la Suisse, dont la grande partie au siège de l'entreprise à Bâle, informe Dominik Werner.

Employés Suisse se dit choqué par l'annonce de Lonza. Le personnel avait accepté l'augmentation du temps de travail, précisément afin d'éviter que des emplois disparaissent, souligne l'organisation.

Espoir anéanti

Cet espoir se voit aujourd'hui "brutalement anéanti", déplore Employés Suisse dans un communiqué. La déception est d'autant plus grande que l'annonce de Lonza intervient avant la fin de la phase d'allongement de la semaine de travail de 41 à 43 heures. Celle-ci est prévue jusqu'à fin février.

Employés Suisse demande par conséquent à Lonza de réfléchir une nouvelle fois à sa décision de supprimer des emplois. Selon le syndicat, il est nécessaire que les employés soient consultées et que des discussions aient lieu entre partenaires sociaux afin de trouver de meilleures solutions.

Lonza précise être en bonne voie pour réaliser ses objectifs annuels. Le groupe table sur un résultat d'exploitation en hausse de 10 à 15%. L'intégration de la société américaine Arch Chemicals, spécialisée dans les biocides (substances destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs des organismes nuisibles), se déroule selon les plans.

Restructuration attendue

Pour rappel, Lonza a vu son bénéfice net au 1er semestre reculer de 3,1% à 94 millions de francs. Le chiffre d'affaires a en revanche bondi de 64,6% à 1,96 milliard, grâce à l'acquisition de Arch Chemicals.

Les observateurs ne sont pas surpris par l'annonce des suppressions d'emplois, car la restructuration du site haut-valaisan figurait en tête des priorités du nouveau patron Richard Ridinger, en place depuis mai dernier. A la Bourse suisse, le titre Lonza reculait vers 10h00 de 0,5% à 47,42 francs dans un marché proche de l'équilibre.

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