Le scepticisme des Suisses face à l’UE grandit. Aujourd’hui moins d’un tiers de la population est favorable à un rapprochement politique. Une grande majorité souhaite toutefois une collaboration plus étroite en matière économique. C’est ce que révèle l’étude «Sécurité 2017» de l’académie militaire et du Center for Security Studies de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), présentée hier. Cette étude est menée depuis 1999.
Cette année-là, 70% des personnes interrogées s’étaient exprimées en faveur d’un rapprochement politique avec l’Union européenne. En 2017, ce taux est au plus bas et n’atteint plus que 31%, contre 35% en 2016. Les partisans à une adhésion à l’UE ne représentent que 15% de l’électorat suisse. Cependant, 81% veulent plus de collaboration économique. Une majorité prône un engagement plus fort dans l’ONU, plus d’aide au développement ou une Suisse plus active lors des conférences internationales. Tout lien institutionnel est en revanche mal vu. Seuls 19%...