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Les prix de l'immobilier dans les régions touristiques ont baissé depuis l'entrée en vigueur de la Lex Weber

En réduisant drastiquement le nombre de résidences secondaires en Suisse, la Lex Weber aurait dû logiquement faire grimper le prix de l'immobilier dans les régions touristiques. Selon deux études divulguées ce lundi, c'est l'effet contraire qui s'est produit, en particulier en Valais et dans les Grisons. Un recul qui peut atteindre jusqu'à 20%. Un phénomène qui s'explique notamment par l'explosion des constructions juste après l'acceptation de la loi en 2012.

12 déc. 2016, 17:37
A Zermatt par exemple, l'étude montre, qu'en moyenne, les prix ont reculé de 13% (archives).

L'initiative sur les résidences secondaires, adoptée de justesse par le peuple suisse en 2012, n'a pas encore eu les effets escomptés. La Lex Weber a fait chuter les prix de l'immobilier dans de nombreuses régions touristiques, notamment en Valais et dans les Grisons.

Quinze des 20 communes où les prix ont fortement baissé se trouvent dans ces deux cantons, selon une étude de Wüest&Partner publiée lundi par le Tages-Anzeiger et Der Bund et dont l'ats a obtenu une copie. Les calculs du cabinet spécialisé dans l'immobilier ont été effectués entre le troisième trimestre 2013 et le troisième trimestre 2016.

En Valais, les prix à Zermatt et Saas-Fee ont baissé de 13%. Le recul a atteint 15% à Loèche-les-Bains. Dans les Grisons, la valeur des logements s'est dépréciée de 12% à St-Moritz, 14% à Pontresina et 21% à Bergün.

La tendance négative ne touche néanmoins pas toutes les régions touristiques. Les prix sont restés stables ou ont augmenté dans 77 des 131 communes examinées.

Le peuple suisse a accepté l'initiative sur les résidences secondaires en mars 2012, par une majorité de 50,6%. La législation d'application est entrée en vigueur au début de cette année.

Surcharge

De nombreux propriétaires fonciers ont construit des résidences secondaires sur leurs terrains avant l'introduction de la loi pour éviter de perdre l'argent, ce qui a fait bondir l'offre. Les incertitudes liées à l'application de la loi ont aussi eu des effets négatifs sur la demande de nombreux acheteurs potentiels se montrant réticents à acheter.

Dans une autre étude, les économistes de Credit Suisse sont eux aussi arrivés à la conclusion que les prix de l'immobilier ont baissé.

Les économistes du numéro deux bancaire helvétique ont comparé les communes ayant une part de plus de 20% de résidences secondaires avec des communes similaires n'ayant pas cette particularité. Cette méthode leur a permis de séparer les effets de l'initiative d'autres effets comme le franc fort.

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